Yariv Abehsera (école Viaticus) : « Nous formons les futurs managers »
Directeur de l’école depuis janvier 2024, Yariv Abehsera fait un premier bilan et livre ses perspectives.
Un nouveau métier pour Yariv Abehsera ! Après un parcours de 20 ans en entreprise (Travelfactory, Compagnie des Alpes), il se lance dans la formation. Aux côtés du fondateur Bernard Sabbah, il est spécialement chargé du développement de l’école supérieure de tourisme Viaticus, basée à Paris et à Lyon. « Nous formons les étudiants aux métiers du tourisme opérationnels, en tant que futurs managers, autour du digital, de l’hôtellerie et du commercial », résume-t-il.
L’école forme à cinq Bachelors (Bac+3) et à deux Masters (Bac+4). Deux nouveaux cursus sont proposés à la rentrée, dont un sur l’hospitality management et un autre sur le métier de directeur d’hôtel. L’IA fera l’objet de formation particulière, via le conversationnel notamment.
« Nous attendons environ 250 étudiants en septembre, contre 160 l’année dernière, indique Yariv Abehsera. Les résultats des BTS tombent en ce moment et nous recevons des candidatures ». De nouveaux locaux, plus grands, seront disponibles pour les Lyonnais en septembre.
Après un Master, 70% des étudiants enchaînent avec un CDI
En cinq ans, l’école Viaticus revendique 95% de taux de réussite aux examens. Quant au taux d’employabilité, il diffère suivant le niveau d’études. « 50% des étudiants en Bachelor continuent vers un Master, 20% sont embauchés directement après leur alternance et le reste part en année de césure à l’étranger. Quant aux détenteurs de Master, ils sont 70% à enchaîner avec un CDI ».
La totalité des cursus se fait en alternance, à l’école et en entreprise. Les étudiants sont rémunérés entre 1000 et 1300 euros par mois, et les frais de scolarité sont pris en charge par les OPCO. Les entreprises, elles, sont exonérées de charges. « Nous avons un réseau de 75 entreprises partenaires, que ce soient des tour-opérateurs, des réseaux de distribution, des hébergeurs, des groupistes ou des loueurs de voiture. »
Selon Yariv Abehsera, après la crise du Covid, l’activité a vite repris dans le secteur et les chefs d’entreprises recherchent des recrues avec deux ans d’expérience qui peuvent vite s’intégrer dans les équipes. « Quant aux jeunes, dès lors qu’ils se sentent intégrés dans une chaîne de production, ils montrent leur motivation, assure-t-il. Bien sûr, après leur alternance, ils peuvent décider de partir à l’étranger pour découvrir une nouvelle culture. Mais il faut se dire qu’ils sont à nouveau attirés par nos métiers, c’est une bonne nouvelle ».
Il conclut : « il faut tordre le cou à l’idée que la jeune génération ne veut pas manager. C’est faux. Nos cursus aident vite nos étudiants à être managers, mais sans brûler les étapes. Et en plus, ils arrivent à mieux se vendre qu’avant ! »
