Wifi gratuit à bord : la fin du mode avion approche
De plus en plus de grandes compagnies aériennes promettent le wifi gratuit et à haut débit à bord de leurs appareils pour l’année 2025. Un service rendu possible par la solution Starlink développée par Space X d’Elon Musk, et signant sans doute la fin prochaine de la déconnexion aérienne. Un premier vol d’un Boeing 777 de Qatar Airways équipé de Starlink a eu lieu entre Doha et Londres mardi 22 octobre.
Le ciel, l’un des derniers endroits de déconnexion de la terre ? C’est bientôt terminé. En 2025, le wifi gratuit et à haut débit va se démocratiser à bord des avions. Air France, United, Turkish Airlines, Delta, Swiss… : plusieurs compagnies aériennes mondiales majeures ont multiplié les annonces en ce sens lors de la rentrée 2024.
À compter de l’été prochain, Air France promet, sur tous ses avions y compris la flotte régionale, le wifi Starlink avec une connectivité en très haut débit pour une expérience « comme à la maison ». Un nouveau service totalement gratuit et accessible en se connectant à con compte Flying Blue, le programme de fidélité du groupe Air France-KLM. Jouer à des jeux vidéos en réseau, participer à des visioconférences, regarder films et séries, le tout en connectant plusieurs appareils en même temps. Voici les promesses de ce nouveau service dans les avions Air France.
Un premier vol entre Doha et Londres
Mardi 22 octobre, c’est Qatar Airways qui a finalement dégainé la première, en annonçant le vol d’un premier Boeing 777 équipé du wifi Starlink gratuit, entre Doha et Londres.
« Cette avancée, couplée à notre engagement à équiper rapidement l’ensemble de notre flotte moderne de cette technologie, illustre notre quête continue de redéfinir l’expérience passager. Grâce à la connectivité fluide et fiable offerte par Starlink à bord, nous rapprochons nos passagers de ce qui leur est le plus cher, même à 35 000 pieds d’altitude, faisant de chaque voyage un moment inoubliable », s’enthousiasme le PDG du groupe Qatar Airways dans un communiqué.
La compagnie nationale qatarie s’apprête à introduire le service dans 12 de ses 777-300 d’ici la fin de l’année, et dans l’ensemble de ses 777 et A350 l’année prochaine.
Partenariats avec Space X
Une évolution en grande partie rendue possible grâce à un partenariat passé entre les compagnies aériennes et SpaceX d’Elon Musk, la société derrière Starlink. Grâce aux satellites de la société américaine, situés en orbite basse à moins de 600 km d’altitude, l’accès à un Internet à haut débit est désormais techniquement possible sans interférences avec les instruments de navigation.
Après plusieurs mois de tests à bord, United Airlines avait ainsi été la première grande compagnie à révéler, mi-septembre, son partenariat avec la société d’Elon Musk, prévoyant là aussi d’équiper toute sa flotte dès 2025. Et promettant de rendre gratuit l’accès à bord avec l’équivalent de la 4G en termes de débits.
S’appuyant sur des satellites avancés et sur sa grande expérience des opérations en orbite, Starlink promet un accès à internet y compris au-dessus des océans et dans d’autres endroits reculés jusqu’alors inaccessibles aux signaux cellulaires ou wifi traditionnels. « Au fil du temps, vous verrez que c’est de mieux en mieux. C’est le minimum et ça ne fait que s’améliorer à partir d’ici », indique Elon Musk, PDG de SpaceX, dans divers communiqués.
Un enjeu commercial
Certaines compagnies proposeront toutefois des accès plus restreints à bord. Swiss Airlines par exemple, a déjà indiqué que les réseaux sociaux et les plateformes de streaming seront bloqués à bord et que seuls les applications comme WhatsApp et Facebook Messenger seront accessibles gratuitement.
Ces dernières années, la présence d’une connexion wifi à bord est devenue un enjeu commercial majeur pour les grandes compagnies aériennes mondiales, mais était jusqu’à présent très limitée techniquement et proposée à des tarifs élevés.
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p class= »p1″>Seules échappatoires encore possible pour les amateurs de déconnexion en vols : certains pays interdisent toujours l’utilisation d’internet durant leur survol. Mais pour combien de temps encore ?
