Valérie Boned : « Les agences font tout pour reprotéger leurs clients » suite à la faillite de FTI
Faillite de FTI, report de surcharge GDS, nouvelle grève : Valérie Boned, présidente des Entreprises du Voyage (EdV), réagit aux actualités de la semaine dans une interview à L’Echo touristique.
Cinq ans après Thomas Cook, FTI Touristik fait faillite. Quel est l’impact auprès des adhérents ?
Valérie Boned : L’impact est très inégal, en fonction des agences de voyages, de leur appartenance ou non à un réseau de distribution. Des agences ont pris l’habitude de travailler avec FTI, d’autres pas. Mais cette faillite n’est pas du tout de la même ampleur que celle de Thomas Cook. Aujourd’hui, les agences font tout pour reprotéger leurs clients. Or c’est difficile. En France, les équipes de FTI Voyages font preuve de bonne volonté. Mais nous n’avons aucune liste de clients. C’est très compliqué de savoir si les hôtels et les billets d’avion sont payés ou non.
Qu’attendez-vous ?
Valérie Boned : Nous voulons que Iata joue le jeu, et que les compagnies aériennes n’en profitent pas pour augmenter leurs prix. Tout le monde doit se montrer solidaire. Le plus important, c’est de s’occuper des clients et de les reprotéger. Nous sommes sur les départs de juin, mais aussi ceux de l’été bien sûr.
Autre sujet d’actualité, le report de la surcharge GDS, au 1er janvier 2025. Soulagée ?
Valérie Boned : Je m’en réjouis. Ce report correspond d’ailleurs à la demande que j’avais exprimée dans une lettre adressée à Henri Hourcade le 27 mai, dans l’intérêt de toutes les agences de voyages (avec un point d’étape fin novembre, Ndlr).
Les EdV, le Seto et la Fnam ont récemment écrit une lettre pour protester contre les grèves à répétition dans l’aérien. Or un nouveau préavis est déposé, pour juin. Inquiète pour l’été et la période des JO ?
Valérie Boned : Nous n’avons pas eu de retour à la suite à cette lettre ouverte. Les entreprises, les agences de voyages et les clients sont les premiers pénalisés par les mouvements sociaux. De plus, des grèves qui se produisent chaque week-end ou presque entament la crédibilité et la compétitivité de la France.
