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Surtourisme : Florence dévoile un plan de lutte en 10 points

Victime de son succès touristique, la capitale toscane fait face à la grogne des habitants. La maire tente de calmer le jeu.

Ces derniers jours, des croix rouges avec l’inscription « Sauvons Florence pour pouvoir y vivre » ont fleuri sur les boîtes à clés du centre-ville. C’est notamment le fait des activistes de l’association Salviamo Firenze (« sauvons Florence »), qui ont décidé de faire du bruit à un moment-clé. La réunion des ministres du G7 sur le tourisme se tient dans la capitale toscane du 13 au 15 novembre. 

Les boîtes à clé, un symbole fort

© Page Facebook Referendum Salviamo Firenze

Les boîtes à clés des locations de courte durée sont devenues une sorte de symbole de la colère locale florentine contre la spéculation immobilière liée à Airbnb.

« Dans une ville juste, qui ne se vide pas, on peut vivre mieux tous et chacun, même ceux (2.000 annonces sur 12.000) qui font cette activité de location touristique avec passion, en s’occupant de leur propre appartement dans lequel ils vivent ou ont vécu (…), explique Salviamo Firenze. En d’autres termes, sans but spéculatif. Ce ne sont pas eux qui nuisent à la ville, mais ceux qui spéculent sur cette ville en achetant des appartements (…) poussés par l’avidité d’un profit toujours plus grand. »

10 mesures contre les excès du tourisme

Consciente de la grogne des résidents locaux et du dépeuplement du centre-ville, la mairesse Sara Funaro, élue en juin, annonce un plan en dix points pour lutter contre le surtourisme. Avec une entrée en vigueur prévue en 2025.

Ce plan interdirait les « boîtes à clés » sur les bâtiments du centre historique de Florence ainsi que l’utilisation de haut-parleurs par les guides touristiques, a indiqué la mairie dans un communiqué.

Parmi les autres mesures figure l’interdiction en ville des voiturettes de golf et des haut-parleurs à des fins touristiques. Il y a aussi l’obligation d’afficher le numéro d’identification de la location saisonnière à l’extérieur des propriétés, rapporte la presse locale. Et le projet de collaborations avec les principales plateformes ou agences de voyages en ligne pour encourager un comportement respectueux et le partage des données.

Une industrie florissante

Le plan fait aussi suite à un projet visant l’interdiction des locations saisonnières à Florence, qui devrait accueillir 15 millions de voyageurs en 2024.

« Tourists go home! » (Touristes, rentrez chez vous!) : sur les ponts de Florence, réputée pour son architecture de la Renaissance, fleurissent désormais les mêmes graffiti qu’à Barcelone en Espagne, haut lieu de la grogne anti-touristes. Sujets de préoccupation des résidents : les nuisances sonores, la pollution, la congestion des transports et la flambée des loyers et des prix de l’immobilier.

D’après l’Institut national italien de la statistique (ISTAT), 2023 représente pour le pays une année record pour le tourisme, qui représente une industrie déterminante en termes de recettes et d’emplois.

 
 
 
 
 
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