Retrouvez l'actualité du Tourisme pour les professionnels du secteur tourisme avec l'Echo Touristique : agences de voyages, GDS, prestataires spécialisés, voyagistes

Quand les agences de voyages font le pari de la France

Les Entreprises du Voyage réunissent, du 26 au 29 juin, 400 professionnels du voyage à Val d’Isère. L’occasion de rappeler que les agences de voyages ne vendent pas que des destinations étrangères.

C’est dans les Alpes et sous le soleil que le congrès 2024 des EdV a officiellement démarré ce matin. Un congrès qui profite de « l’héritage de Jean-Pierre Mas », président du syndicat jusqu’en 2023, a rappelé sa successeur Valérie Boned. Mais la jeune présidente incarne également un renouveau. A commencer par le choix de la France pour le congrès, après deux éditions long-courriers (République dominicaine et île Maurice). « La France, la montagne en été, et en train », a-t-elle ajouté.

Valérie Boned à Val d’Isère © Linda Lainé

Sans surprise, une table ronde dédiée à la destination France a marqué la matinée.

Accélération depuis le Covid

« Le produit France, c’est nous », s’est exclamée Patricia Linot. La présidente de l’association France DMC Alliance, qui réunit 50 agences réceptives, constate une croissance des ventes de la destination France en agence de voyages « depuis le Covid ».

« Il y a eu un véritablement changement. Les Français continuent de voyager à l’étranger, mais dans une année, ils veulent une expérience France. »

1500 agences sur la plateforme Ty-win pour vendre la France

Bien sûr, les Français ont pris l’habitude de réserver en direct pour les prestations simples. En revanche, pour des séjours complexes, Patricia Linot croit à la valeur ajoutée des intermédiaires. 

« Le voyageur français peut continuer à se débrouiller seul pour un hébergement et une entrée dans un château, mais pas pour un séjour totalement assemblé à forte valeur ajoutée, estime-t-elle. Les agences ont le réflexe de contacter un réceptif pour vendre la Tanzanie. Il faut qu’elles le conservent pour vendre la Creuse ou l’Alsace, le Cognac… » A dessein, les réceptifs de France DMC Alliance alimentent, pour les agences françaises et étrangères, la plateforme B2B Ty-win et travaillent avec les régions.

Lancée en 2020, cette plateforme de séjours packagées a noué des accords avec Carrefour Voyages, Salaün Holidays, TourCom. Chaque agence décide de son propre markup, qui peut être de « 10% » comme de « 30% » d’après Patricia Linot. Plus de 2000 agences dont 1500 françaises sont actives sur Ty-win, assure-t-elle.

Les conférences ont lieu dans l’auditorium de Val d’Isère © Linda Lainé

2 millions d’utilisateurs de Partir ici

Auvergne Rhône Alpes Tourisme (Aura) intègre actuellement Ty-win et se rapproche des réceptifs. « Sur des salons étrangers, les agences de voyages formées à nos territoires sont nos commerciaux », explique Laurent Cormier, son directeur général. 

Depuis la crise du Covid-19, Laurent Cormier observe aussi l’essor du tourisme de proximité. « Toute crise est facteur d’opportunité et un accélérateur, avec une reconnexion aux territoires et aux circuits courts », a-t-il souligné. En pleine pandémie, la région a lancé la plateforme de tourisme local Partir ici, qui est désormais utilisée par deux millions de personnes.

Reste néanmoins le problème du prix des séjours en France, souvent réputés chers par rapport à certaines destinations étrangères. Selon Mélanie Lemarchand, directrice de Lidl Voyages, les prix des séjours en France ont doublé en juillet-août en 2024, versus 2023. Même si, la montagne l’été reste plus attractive au niveau tarifaire que le balnéaire…

A lire aussi :

Laisser votre commentaire (qui sera publié après moderation)

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Dans la même rubrique