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Pour Paris, 2024 ne sera pas une année olympique

Avec les Jeux olympiques et paralympiques, la fréquentation touristique s’annonce stable à Paris, mais avec de meilleurs revenus sur la période des épreuves. Le département Seine Saint-Denis, lui, tire un plus bel avantage immédiat de l’événement planétaire.

Pendant les Jeux olympiques (JO), du 23 juillet au 11 août, Paris a accueilli 11,2 millions de visiteurs (+4% vs 2023). Parmi eux, figurent 5,2 millions de Franciliens, en recul de -4,4 % par rapport à 2023. Comment l’expliquer ? La crainte de difficultés dans les transports et l’accès, localement, à des fans zones et autres festivités, estime Corinne Menegaux, directrice de l’Office du tourisme Paris Je t’aime. Sans oublier l’appel au télétravail.

Dans le détail, seulement 4 millions des 11,2 millions de visiteurs disposaient de billets pour les épreuves olympiques. Autre conclusion à retenir, la venue de 3 millions de touristes qui ont dormi sur place (+16%), dont 1,6 million de de touristes internationaux (+10%).

Paris : une fréquentation équivalente à celle de 2023

Malgré tout, certains sites ont connu une baisse de fréquentation. A commencer par les musées et monuments, d’environ « 30% », mais aussi les parcs d’attraction. « Les visiteurs sont avant tout venus pour vivre l’effervescence des JO », commente Corinne Menegaux.

Du 27 juillet au 11 août, période des Jeux olympiques de Paris, le musée du Louvre a enregistré une baisse de 22% du nombre de visiteurs, le musée d’Orsay de 29%, et le Château de Versailles de 25%.

Sur l’ensemble de l’année, Paris anticipe 37 millions de nuitées, soit autant qu’en 2023. Autrement dit, le trou d’air de juin et de juillet (de -15% environ), dans le loisir comme dans le tourisme d’affaires, sera compensé.

Comme anticipé, la fréquentation touristique restera donc stable cette année, mais avec de meilleurs revenus pendant la période des Jeux grâce aux hausses tarifaires. Et le succès de Paris 2024 devrait booster les prochaines années. « C’est une vraie réussite en termes d’image, de levier d’attractivité, d’accueil, de valeurs portées pour le territoire. »

La Seine Saint-Denis grande gagnante

« Nous sommes la destination qui a le plus profité des Jeux », souligne aussi Emmanuel Blum, directeur général de l’agence d’attractivité de Plaine Commune. Dans les neuf villes de la Seine-Saint-Denis du territoire, le taux d’occupation hôtelier a progressé de 89,4% pendant les épreuves olympiques (+33%)

Et pour cause, la Seine-Saint-Denis abrite le Stade de France. Surtout, le département a accueilli le village olympique, qui est en passe de se transformer en quartier résidentiel de 2 800 nouveaux logements pour environ 6000 personnes, avec des bureaux.

Le Centre aquatique olympique de Saint-Denis, lui, va devenir une piscine « du quotidien ». Le prolongement récent de la ligne 14 du métro jusqu’à Saint-Denis Pleyel facilite, quant à lui, l’accès au territoire.

Un itinéraire dans les pas des JO en Seine-Saint-Denis

Historiquement, de Saint-Denis à Saint-Ouen, le département du « 93 » n’a pas toujours bonne réputation, notamment pour des questions de sécurité. Mais avec les JO, « le changement d’image sur notre territoire est exceptionnel » se réjouit Emmanuel Blum.

« On a un peu réussi à déporter le regard vers le nord de Paris y compris Saint-Denis », ajoute Corinne Menegaux.

La Seine Saint-Denis compte bien continuer de surfer sur l’effet JO. Bientôt, l’agence d’attractivité proposera un itinéraire d’1h30, de Pleyel au Stade de France, dans les pas des Jeux olympiques. Première visite le 2 novembre 2024.

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