Paris : de nouvelles terrasses pour les Champs-Elysées
L’inauguration de 18 nouvelles terrasses harmonisées sur les Champs-Elysées vient clore la première phase de rénovation de l’avenue.
Paris travaille au « réenchantement » des Champs-Elysées. Et si de nombreux projets doivent encore être confirmés, d’autres sont déjà terminés. Ainsi, 18 contre-terrasses au store vert réséda et à la toile extérieure gris argile s’alignent devant les grandes enseignes de la partie haute de l’avenue. Un nouvel équipement inspiré des « vacheries anglaises » (des préaux pour s’abriter en cas de pluie) de la fin du XIXe siècle et qui abrite un mobilier conçu pour l’occasion.
Outre un besoin de « confort esthétique », Marc-Antoine Jamet, le président du comité Champs-Elysées à l’initiative de cette harmonisation, rappelle que les anciennes terrasses « offraient de jolies chicanes et quelques volutes » qui compliquaient les déplacements des piétons. La mairie de Paris a elle financé pour 24 millions d’euros (plus six millions de la part de la Société de livraison des ouvrages olympiques, Solideo) une première rénovation à l’échelle du quartier (réfection des trottoirs, restauration des bancs, harmonisation des pieds d’arbre…).
150 idées pour redynamiser les Champs-Elysées
« Cela faisait quelques années que nous étions préoccupés par l’évolution des Champs-Elysées », reconnaît la maire de Paris, Anne Hidalgo. « Il fallait retrouver un souffle. » Autour de l’Arc de Triomphe qui accueille chaque année 1,5 million de visiteurs, l’anneau central dévolu aux piétons a été agrandi au détriment de la circulation automobile, qui n’a plus que sept files au lieu de 11.
A l’issue de cette première phase de rénovation, démarrée en mai 2022, le comité, qui regroupe depuis 1916 les acteurs économiques et culturels de l’avenue mondialement connue, a publié fin mai ses 150 propositions pour « réenchanter » la « plus belle avenue du monde ». Trop chère, accaparée par les marques de luxe, trop bruyante, trop polluée ou impossible à traverser… Selon son président Marc-Antoine Jamet, le comité est parti du constat « alarmant » selon lequel l’avenue « n’était plus aimée ».
Dernier symptôme en date : le cinéma UGC Normandie a fermé jeudi ses portes, après 90 années d’existence, du fait de « la chute de la fréquentation » des cinémas de l’avenue longue de deux kilomètres.