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Norme NDC : comment les agences affaires l’utilisent

L’accès aux grandes compagnies aériennes via la norme NDC fait désormais partie du quotidien des agences affaires. Nous avons demandé à 5 adhérents de Manor de détailler leur usage, alors que le réseau vient de signer un partenariat avec l’agrégateur Wondermiles.

Voilà plus d’une décennie que la question de la norme NDC (New Distribution Capacity) agite les réflexions des agents de voyages. A l’occasion du 29e congrès du réseau Manor, spécialiste des voyages d’affaires, L’Echo touristique a interrogé cinq adhérents pour savoir comment ils utilisent la NDC.

© Catalina Cueto

Maxime Pialat, Supertripper

« Les GDS sont des sources et non plus des passages obligés »

« En tant que créateurs d’une nouvelle agence affaires sur le marché en 2018, notre idée était d’être indépendants des acteurs technologiques. Pour nous, les GDS sont des sources et non plus des passages obligés. Aujourd’hui, nous sommes propriétaires de notre outil de réservation en ligne, et nous n’avons pas besoin de Wondermiles. Après un an de développement, nous venons de lancer une connexion directe avec l’API NDC d’Air France, qui pèse 60% de nos ventes. L’intérêt est de fournir au client une offre sans surcharge tarifaire, la plus large possible. Aujourd’hui, l’annulation et la modification sont possibles en ligne, après l’émission, sans frais. D’autres options seront disponibles au fur et à mesure. Notre stratégie est de réserver toutes les compagnies majors via la norme NDC ».

Romain Cluis, Orsud

© Catalina Cueto

« Nous sommes agence-test pour Wondermiles »

« Dans nos agences à Marseille et Paris, nous utilisons un petit peu la norme NDC, via l’outil d’Amadeus NDC-X, principalement pour réserver des billets Air France. L’offre est plus large, et les tarifs plus bas avec un écart de 150 à 200 euros par billet en long-courrier, en classe Eco. Cela fonctionne plutôt bien. Comme le réseau Manor a signé un partenariat avec l’agrégateur Wondermiles, nous sommes agence test et nous avons choisi trois entreprises clientes pour expérimenter leur nouveau Self Booking Tool en décembre. Mais il n’est pas question d’abandonner le GDS. Nous continuons à utiliser le canal historique Edifact pour les résas offline, par mail et téléphone, qui représentent encore 70% de notre activité ».

© Catalina Cueto

François Calvino, Altour France

« La technologie Edifact n’évoluera plus »

« Depuis un an, nous collaborons avec Wondermiles et nous avons fait beaucoup de mises au point ensemble. Le contenu de la plateforme est multi-source, et donne accès direct aux grandes compagnies, via la norme NDC, sans passer par le GDS, Sabre en ce qui nous concerne. Les offres tarifaires sont plus intéressantes, les propositions ancillaires plus complètes et plus faciles à vendre. Les points à améliorer sont quasiment anecdotiques. Sur Wondermiles, il est possible de procéder à des échanges après l’émission des billets. Je pense que la technologie classique Edifact n’évoluera plus car les compagnies n’investiront plus dessus. L’avenir, c’est la norme NDC qui affiche tous les frais ancillaires, sources de revenus des compagnies ».

José Martinez, Amplitudes

© Catalina Cueto

« Nous sommes propriétaires de notre technologie »

« Nous avons créé un Self Booking Tool pour nos clients, notamment connecté avec l’API NDC d’Air France, qui représente 60% de mes ventes de billetterie aérienne. A l’usage, l’offre tarifaire via la norme NDC est plus intéressante que via les GDS. Dans la mesure où nous sommes propriétaires de notre technologie, en production depuis 2023 pour la billetterie affaires et loisirs, nous n’allons pas changer pour Wondermiles, proposé par le réseau Manor. Je fais travailler une quinzaine de développeurs à plein temps, cela permet de customiser mon outil en fonction des besoins des entreprises clientes. Rester indépendant en matière de technologie, c’est une force ! ».

© Catalina Cueto

Philippe Taieb, Jancarthier

« Vendre moins cher les billets d’avion »

« J’utilise la norme NDC via le canal NDC-X d’Amadeus. On va laisser le temps à l’outil de mûrir et d’améliorer son automatisme. Certes, le contenu est plus large que sur le canal historique du GDS, mais à mon sens, la seule avancée est de vendre moins cher les billets d’avion au client. Sur un vol Paris-Montréal par exemple, en classe affaires, la différence tarifaire est de 1800 euros ! Ce qui veut dire que la compagnie a perdu autant de recette. Je ne comprends pas bien l’objectif des compagnies qui disent que la norme NDC est l’avenir. Par ailleurs, nous sommes en négociation avec Wondermiles, qui est un jeune agrégateur, en concurrence directe avec Amadeus ».

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