Malaga : plus de nouvelle location type Airbnb dans 43 quartiers
Malaga a décidé lundi qu’aucun nouvel appartement de vacances ne serait autorisé dans 43 quartiers de la ville du sud-est espagnol où les manifestations contre le surtourisme et ses effets se multiplient.
Selon les nouvelles règles approuvées par la commission de planification de la ville andalouse, aucun nouvel appartement touristique ne sera autorisé à être mis en location dans les quartiers en question, où plus de 8% du parc résidentiel est déjà affecté à la location de courte durée, a annoncé la mairie dans un communiqué.
Parmi ces 43 quartiers figurent la vieille ville, le quartier de La Merced où est né le peintre Pablo Picasso, ainsi que la plage de El Palo.
65% des logements touristiques du centre
L’objectif de cette mesure est d’encourager le développement de locations touristiques dans « les quartiers avec moins de pression touristique et de les éviter dans ceux où le nombre de logements touristiques est élevé », argumente la marie dans un communiqué.
La ville de 586.000 habitants compte 11.559 meublés touristiques, dont 60% environ enregistrés sur des plateformes de location en ligne, précise-t-elle.
Ces locations de vacances à courte durée représentent 65% du total des logements touristiques dans le centre de Malaga, selon une étude conduite par les autorités locales.
Barcelone prêt à renoncer à Airbnb en 2029
D’autres villes espagnoles ont déjà pris des mesures pour limiter ces locations, accusées de priver la population locale de logements abordables.
Le maire de Barcelone, le socialiste Jaume Collboni, a annoncé en juin son intention de mettre un terme à la location d’appartements touristiques d’ici fin 2028. La mesure pourrait toucher 10 000 logements.
Les mouvements hostiles au surtourisme
Les mouvements hostiles au surtourisme se sont multipliés ces derniers mois en Espagne, deuxième pays le plus visité au monde derrière la France. Et ce, notamment à Barcelone, à Malaga, dans les îles Baléares et dans l’archipel des Canaries.
Les manifestants dénoncent la congestion des infrastructures, la pollution, les nuisances sonores, mais aussi et surtout la flambée des loyers, alors que de nombreux propriétaires de logements se tournent vers la location touristique, nettement plus rentable.
