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Les hôtels peuvent être moins chers sur leur site web que sur Booking.com

La parité tarifaire n’est plus. Suite au DMA, les hôtels sont libres de proposer de meilleurs prix sur leurs canaux directs, et donc d’apparaître plus chers sur la plateforme Booking.com.

À compter d’aujourd’hui, Booking Holdings « doit veiller à ce que son service d’intermédiation en ligne, Booking.com, respecte toutes les obligations pertinentes de la législation sur les marchés numériques (DMA) », selon la Commission européenne.

Mais encore ? La DMA interdit les clauses dites de « parité ». « Par conséquent, les hôtels, les loueurs de voitures et les autres prestataires de services utilisant Booking.com sont désormais libres d’offrir des prix et des conditions différents (y compris meilleurs) sur leur propre site web ou sur d’autres canaux que sur Booking.com », ajoute la commission.

Pas de parité, ni l’équivalent

L’Europe va plus loin. « La réservation ne doit pas introduire d’autres mesures ayant le même effet que les clauses de parité », est-il expliqué. En clair, Booking.com « n’est pas autorisé » à augmenter les taux de commission ou à retirer des annonces d’entreprises qui oseraient afficher des tarifs plus attractifs. Le leader de la réservation hôtelière n’a ainsi pas le droit de pénaliser la politique commerciale des établissements. Reste à savoir s’il ne le fera pas, discrètement, au niveau de son algorithme et des préférences d’affichage…

En tout cas, Booking.com déclare respecter les nouvelles règles du jeu. « À compter d’aujourd’hui, échéance fixée par la Commission européenne, Booking.com répond aux exigences de la loi sur les marchés numériques (Digital Markets Act) dans l’Espace Économique Européen (EEE) », indique l’entreprise néerlandaise dans une déclaration transmise ce jour à L’Echo touristique.

Des amendes en cas de violation des règles

Par ailleurs, les hôtels et autres services touristiques auront accès « en temps réel et en continu » aux données qu’eux-mêmes et leurs clients génèrent via l’utilisation de Booking.

 « Les utilisateurs professionnels peuvent désormais choisir de transférer les données qu’ils ont générées sur Booking.com vers des plateformes alternatives ». Et ce, afin de « développer des offres plus innovantes et personnalisées ».

En cas de violation des règles du DMA, la Commission peut imposer des amendes allant jusqu’à 10% du chiffre d’affaires mondial de l’entreprise. Voire jusqu’à 20% en cas de récidive. Bruxelles pourrait même aller jusqu’à contraindre l’entreprise concernée à vendre certaines activités ou l’empêcher de faire certaines acquisitions.

Des changements pour certains pays

Par courrier, Booking.com a annoncé au printemps à ses partenaires que, à partir du 1er juillet, les obligations de parité des accords ne s’appliqueraient plus à ses établissements partenaires situés dans l’EEE. « Vous n’avez donc pas l’obligation de proposer sur Booking.com des conditions et des tarifs identiques ou plus avantageux que ceux que vous proposez via d’autres canaux en ligne ou hors ligne », précise le géant de la réservation hôtelière. 

Cette annonce ne concernait toutefois pas les établissements situés en Allemagne, en Autriche, en Belgique, en France, en Italie et au Portugal, précisait alors la plateforme. De fait, les obligations de parité tarifaire ne s’appliquaient plus dans ces pays.

Entré en vigueur début mars, le DMA vise à contrer les abus de position dominante. L’Europe souhaite ainsi mieux protéger l’émergence de start-up.

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