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Les Hôtels en Ville : « Ne pas avoir de label va devenir discriminatoire pour les hôtels »

Dix-huit établissements de la collection parisienne Les Hôtels en Ville viennent de décrocher l’Ecolabel européen. Une étape importante pour le groupe, et un pas supplémentaire pour faire de Paris une destination durable.

C’est un groupe hôtelier plutôt discret, mais pourtant, avec 26 établissements, les Hôtels en Ville représentent la plus grande collection d’hôtels à Paris. À sa tête, Caroline Piel et Pierre-Martin Roux ont initié il y a un peu plus d’un an une vaste entreprise : obtenir l’Ecolabel européen. Mission accomplie : le 6 juin dernier, 18 établissements du groupe ont reçu la certification de l’Afnor, lors d’une cérémonie qui s’est déroulée à l’hôtel Pilgrim, dernier né des Hôtels en Ville, dans le 5e arrondissement de la capitale.

Dix-huit établissements ont reçu jeudi 6 juin l’Ecolabel européen. © Emilie Vignon

« Nous nous sommes engagés dans cette démarche pour d’évidentes questions environnementales, mais pas seulement, explique Caroline Piel, la directrice générale du groupe. Certains marchés, par exemple les Etats-Unis, ont désormais des attentes très fortes à ce sujet. » Cela concerne particulièrement la clientèle affaires : « à terme, ne pas être engagé dans une démarche de labellisation va devenir discriminatoire, prédit Caroline Piel. Les entreprises n’enverront plus leurs collaborateurs dans des hôtels qui ne répondent à aucune norme ». La motivation est aussi financière : réduire sa consommation d’eau ou d’électricité se répercute immédiatement sur les factures, allégeant d’autant les charges de l’hôtel. « Nous commençons déjà à voir les résultats », se félicite Caroline Piel.

Carole Labbé, conseillère économique de représentation de la Commission européenne, a également pris la parole lors de cette soirée. « L’Ecolabel européen, c’est le label volontaire officiel de l’Union européenne. C’est une certification finale, indépendante et transparente, car elle est vérifiée par une tierce partie », a-t-elle rappelé.

En la matière la France est bonne élève : 324 hébergements touristiques labellisés Ecolabel se trouvent en France, sur les 700 que compte l’Europe.

Et dans la jungle des labels, mieux vaut ne pas se tromper, d’autant que les législations évoluent pour lutter contre le greenwashing, avec des règles de plus en plus strictes.

Bientôt un nouvel appel à projets

« Ces questions de transition vers un tourisme plus durable, c’est aussi la grande affaire du tourisme parisien, a rebondi Frédéric Hocquard, adjoint en charge du Tourisme à la mairie de Paris. Nous sommes la première destination touristique au monde. La filière touristique représente entre 13 et 15% de l’emploi, une part importante de l’activité et de l’économie de parisienne repose dessus. Cela nous donne aussi des responsabilités. Bien sûr, nous voulons continuer à être la première destination touristique mondiale, mais notre objectif est aussi d’être la première destination de tourisme durable. Nous voulons montrer ce qu’est Paris dans le domaine du Tourisme, et plus particulièrement encore pendant les Jeux olympiques. Il est important de montrer que Paris s’approprie ces questions. Mais nous ne pourrons passer ce cap qu’à partir du moment où l’ensemble des acteurs de la filière sera avec nous. »

Un appel à projets avait été lancé en 2022 sur ces questions de transition durable. « Nous allons le réitérer en 2024 », a annoncé Frédéric Hocquard. « Nous allons faire en sorte que Paris soit une ville où les hôtels certifiés par l’Afnor fleurissent comme des petits pains. »

Des formations pour les pros

L’office de Tourisme de Paris organise en ce sens des sessions d’accompagnement collectif, basées sur le retour d’expérience entre pairs, a de son côté rappelé François Polverel, responsable Accessibilité et Développement Durable chez Paris je t’aime. La ville participe notamment au GDS Index. Elle était 21e en 2023. « Nous venons de terminer l’audit pour 2024 et nous avons bon espoir de progresser encore. Le taux de chambres labellisées par une certification durable parmi les établissements de plus de 75 chambres est un bon indicateur pour mesurer la dynamique et en un an, nous sommes passés de 35% de chambres labellisées à plus de 50%. Nous ressentons vraiment un élan collectif et je pense que nous pouvons en être fiers. »

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1 commentaire
  1. Anonyme dit

    Le touriste lambda a aussi d’autres critères, en premier lieu le prix…
    De la même façon que le smicard ne mange pas bio, et que l’on a vu cette filière plonger avec la crise économique, le coût reste un facteur décisif dans ce domaine comme dans d’autres.

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