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Le Parc Astérix veut faire partie « des plus grandes destinations court séjours d’Europe »

Le Parc Astérix célèbre son 35e anniversaire. L’occasion de faire le point sur l’actualité et le futur de la destination avec Sébastien Retailleau, le directeur général adjoint en charge de l’exploitation.

L’Echo touristique : Cette année, le Parc Astérix fête son 35e anniversaire. La météo, maussade depuis plusieurs semaines, gâche-t-elle la fête ?

Sébastien Retailleau : Evidemment, et comme tous les parcs de loisirs, nous attirons plus quand la météo est clémente. Ce qui nous rassure, c’est de constater que, dès que le soleil réapparaît, nous faisons le plein. Nous avons eu la chance de vivre un très beau week-end de l’Ascension, qui est une période de fréquentation majeure pour nous, ce qui s’est confirmé cette année. Mais c’est vrai, le paramètre météo est un facteur clé. D’autant plus que le Parc Astérix a pour ambition d’étendre sa période d’ouverture. Et c’est ce que nous faisons. En 2024, nous sommes ouverts 218 jours, contre 198 en 2022.

Avec, pour objectif, d’attirer toujours plus de visiteurs ?

Sébastien Retailleau : C’est un objectif permanent, qui fait partie de notre plan de développement. Pour y parvenir, nous proposons un florilège de nouveautés. Bien sûr, il y a la Tour de Numérobis, une attraction qui emmène ses passagers à plus de 40 mètres de haut. Elle vient enrichir la zone Egypte, dominée par Oz’Iris, déjà complétée à Halloween dernier avec une nouvelle maison hantée, le Tombeau des Dieux. Au menu des nouveautés, il y a aussi C’est du délire !, une comédie musicale créée spécialement pour le Parc Astérix. C’est nouveau pour nous, et c’est osé : le spectacle dure 35 minutes et mobilise 11 acteurs jusqu’à cinq fois par jour.

Vous faites figure de référence pour les sensations fortes, mais pas sur le segment des spectacles…

Sébastien Retailleau : C’est l’une des transformations que vit actuellement le Parc Astérix. Les spectacles deviennent notre deuxième poumon. Nous attirons de plus en plus de familles, et nous cherchons, toujours, à partager un maximum d’émotions avec nos visiteurs. Une attraction, ça dure deux minutes, ça va vite et parfois, ça secoue. Un spectacle, avec sa temporalité différente, offre l’opportunité de toucher différemment le cœur de nos visiteurs. Donc, clairement, le Parc Astérix monte en puissance sur le volet « spectacles ». A l’image du Défilé Gaulois qui réunit, chaque jour, les deux tiers de nos visiteurs, et qui accueille cette année un tout nouveau char dédié à l’Hispanie.

Dès l’année prochaine, nous ouvrons une nouvelle montagne russe destinée à toute la famille

Même si le Parc Astérix n’a rien confirmé, des informations assez détaillées sur ce que vous pourriez faire dans les cinq années à venir ont fuité. Que pouvez-vous nous dire sur le futur à court terme ?

Sébastien Retailleau : Comme nous l’annonçons depuis plusieurs années désormais, la Compagnie des Alpes a un plan très ambitieux pour le Parc Astérix. Actuellement, c’est le 8e parc européen en termes de fréquentation, avec 2 815 000 visiteurs en 2023. Nous voulons faire partie des plus grandes destinations de courts séjours d’Europe. Pour y parvenir, nous devons continuer de densifier notre offre d’attractions, de spectacles et de saisons événements. D’ailleurs, la prochaine édition de Peur sur le Parc sera l’occasion, pour nous, d’inaugurer une nouvelle maison hantée plaçant nos visiteurs dans la terreur de Pompéi. Et donc je confirme que notre plan de développement est assez audacieux. Dès l’année prochaine, la zone gauloise accueillera une nouvelle montagne russe, cette fois-ci destinée à toute la famille.

Pour s’imposer comme destination de courts séjours, il faut également avoir une capacité hôtelière adaptée…

Sébastien Retailleau : Le développement hôtelier fait, bien sûr, partie de notre stratégie. Dès 2026, nous inaugurerons un nouvel hôtel de 300 chambres (contre 150 chambres pour chacun des trois hôtels déjà existants, NDLR). Il s’inspirera des voyages les plus épiques d’Astérix et Obélix. Les hôtels, dont le taux d’occupation est très bon, nous permettent d’attirer des clientèles venues de plus loin, et même de l’étranger. Nos clientèles historiques (Belges, Néerlandais, Britanniques…) sont toujours plus nombreuses et je me plais à entendre, de plus en plus, parler espagnol dans les allées. La clientèle étrangère pèse 13 à 14% de notre total de visiteurs, contre 6 à 7% il y a cinq ans.

Est-ce qu’un deuxième parc à thèmes pourrait être un outil pour attirer plus de visiteurs ?

Sébastien Retailleau : Comme nous venons de l’évoquer, notre plan de développement est très ambitieux. Mais il ne comprend pas, pour le moment, la construction d’un deuxième parc. Par contre, il implique une transformation très importante de notre terrain de jeu historique, le Parc Astérix. Cela va aussi nous amener à travailler d’une façon un peu nouvelle pour nous. 

Le fait que le Parc Astérix ne soit pas directement accessible par rail depuis Paris n’est-il pas un frein à la hausse de cette clientèle étrangère ?

Sébastien Retailleau : Notre situation, c’est notre force. Nous sommes implantés dans le deuxième massif forestier de France, à seulement 35 kilomètres de Paris. Nous mettons en place des navettes depuis l’aéroport Roissy Charles de Gaulle, mais nous travaillons au développement de solutions de mobilités douces. Cela fait partie des grands axes stratégiques de la Compagnie des Alpes. Nous travaillons donc avec des partenaires, dont le transport est le métier, pour trouver les solutions les plus efficaces et les plus décarbonées. Notre ambition, c’est d’amener nos visiteurs depuis le centre de Paris jusqu’à nous en 35 minutes et sans voiture.

Pour soutenir ces objectifs de croissance, vous devrez aussi recruter. Or, le secteur des parcs de loisirs a connu, comme d’autres, des tensions sur certains métiers. Est-ce que la situation s’est normalisée ?

Sébastien Retailleau : Le recrutement est toujours un sujet, mais nous progressons. Nous parlons beaucoup des nouveautés destinées aux visiteurs, et c’est normal, mais nous investissons aussi pour le bien-être des salariés. L’année dernière, nous avions construit une nouvelle maison de la restauration pour accueillir tous les collaborateurs de ces métiers. Cette année, nous avons inauguré la maison des spectacles et celle des opérateurs. Cela fait partie des initiatives que nous mettons en place pour développer notre marque employeur, pour mieux accueillir nos salariés. Aujourd’hui, nous employons 430 permanents, et 1 400 équivalents temps plein. Pendant Peur sur le Parc, plus de 2 200 personnes travaillent au Parc Astérix ! Et nous sommes ravis de voir que certains d’entre eux sont avec nous depuis 35 ans.

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