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Le GDS, un canal sous-exploité par les hôteliers (étude)

Analysant les données de réservation d’un panel d’hôteliers en Europe et dans la région Asie-Pacifique, le fournisseur technologique D-Edge (Accor), estime que le GDS s’avère un canal bien plus rentable qu’on ne le pense pour les hôteliers.

Selon l’étude de D-Edge, les réservations via le GDS surpassent régulièrement les autres canaux dans des domaines clés tels que les coûts de distribution, le tarif journalier moyen, la durée de séjour ou les taux d’annulation.

Cette étude est toutefois à pondérer car les OTA notamment disposent d’une force de frappe (commerciale, marketing, communication…) largement supérieure à celle des GDS. Par exemple Booking, avec environ 20 millions de visiteurs par mois, s’impose comme un canal incontournable pour la très grande majorité des hôteliers. Quand bien même les commissions demeurent élevées.

Le GDS jugé moins coûteux que les OTA

D’après D-Edge, en termes de coûts de distribution, le GDS s’avère être une option plus abordable pour les hôteliers. Avec des commissions oscillant entre 18% et 20%, il se classe comme le deuxième canal le moins cher, juste après les réservations directes, dont les coûts varient généralement de 4% à 7%, selon l’utilisation ou non de la publicité. En comparaison, les agences de voyages en ligne (OTA) facturent des frais de base allant de 15% à 22%, auxquels s’ajoutent désormais souvent des programmes de fidélité, tels que Genius de Booking.com ou Rewards d’Expedia, portant les commissions entre 25% et 28%.  Les Wholesalers (grossistes) figurent parmi les plus coûteux, avec des commissions allant de 20% à 40%.

Ces données interviennent au moment où les GDS connaissent une croissance rapide dans l’hôtellerie, un segment qui reste toutefois nettement moins développé que l’aérien. En 2024, les réservations via ce canal ont augmenté de 54% entre janvier et mai par rapport à la même période en 2023, selon l’étude. À titre de comparaison, les réservations via les grossistes n’ont progressé que de 28%, et celles via Booking Holdings (Booking.com, Priceline, Agoda) de seulement 5%.

Moins de réservations annulées

Autre enseignement de l’étude, avec un tarif journalier de 179 euros, les réservations via les GDS se classent au deuxième rang derrière les réservations directes (204 euros) en termes de revenus pour la période de janvier à mai 2024. Bien au-dessus des tarifs pratiqués par les OTA, qui varient entre 124 euros et 168 euros. C’est d’autant plus significatif que la majorité des ventes via le GDS concernent principalement des chambres standard, alors que sur d’autres canaux, toutes les catégories de chambres, y compris les chambres premium et les suites, sont proposées.

Par ailleurs, le GDS serait le canal sur lequel on annule le moins sa réservation (4,6%), contre 37,2% pour Booking Holdings et 27,8% pour les grossistes.

« Le GDS est un système ancien »

Malgré certains avantages, le canal GDS ne convient pas à tous les hôtels.

Interrogée par D-Edge, Magali de l’hôtel Evergreen Laurel, explique que « la distribution via le GDS est indispensable pour tout hôtel axé sur le segment affaires, mais pas pour ceux qui se concentrent sur le tourisme de loisirs ». Pour Julia des hôtels Platzl, les inconvénients incluent des limitations liées à la saisonnalité, aux politiques d’annulation et aux restrictions de disponibilité. Selon elle, « le GDS est un système ancien, qui n’a pas beaucoup évolué depuis les années 80, vous êtes limité en termes de descriptions et de photos, et vous devez vous reposer sur un tiers pour charger les tarifs et vérifier votre profil ».

Voir aussi l’article de TOM Travel

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