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JO 2024 : un « impact négatif » pour les hôteliers et restaurateurs indépendants

Si le bilan des Jeux olympiques a été salué par les acteurs du tourisme, plusieurs hôteliers et surtout restaurateurs indépendants parisiens n’en ont pas profité et déplorent un impact négatif sur leur activité, selon la branche francilienne du GHR, organisation patronale du secteur.

Les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 (JOP) ont été un succès populaire et sportif. Pour les professionnels du tourisme, le bilan est plus ou moins positif en fonction des profils et des enquêtes menées. Ainsi, les hôteliers et restaurateurs indépendants parisiens n’en ont pas profité et déplorent même « un impact négatif » sur leurs activités, selon le GHR Île-de-France.

« On a reçu de premières alertes de nos adhérents début juin, puis jusqu’en septembre nous avons eu des remontées de chiffres inquiétantes », explique Valérie Saas-Lovichi, l’une des dirigeantes du GHR Ile-de-France, à l’occasion d’une présentation d’une enquête post-JO. Trois cent quatorze adhérents ont participé à cette enquête sur les 3 500 que compte l’organisation dans la région, certains répondant possédant plusieurs établissements, un échantillon jugé représentatifs par les dirigeants du GHR francilien.

« On a l’impression que le business a été confisqué »

Une large majorité d’entre eux (64%) estime que les JO ont eu un impact négatif sur leur activité et seulement 12% d’entre eux font part d’un impact positif. En termes de chiffre d’affaires, cela s’est traduit par des baisses moyennes de 20% en juillet et 21% en août par rapport aux mêmes périodes de 2023 pour les bars et brasseries qui ont participé à l’enquête, tandis que les restaurants ont rapporté une baisse de 22% en juillet et 27% en août.

La faute à « une communication anxiogène » mais surtout au télétravail encouragé par les autorités, estime Pascal Mousset, à la tête de la branche restauration du GHR Ile de France. Pendant l’événement, les restaurateurs ont le sentiment d’avoir été délaissés au profit des supérettes et fast-food et de la restauration sur les sites de compétition. « On a l’impression que le business a été confisqué », s’emporte Valérie Saas-Lovichi.

« Il y a une envie de Paris »

Selon le GHR, certains restaurateurs particulièrement lésés autour de la place du Trocadéro envisagent une action en justice. Quant à la commission d’indemnisation mise en place pour dédommager les commerces pénalisés par les JO, elle ne devrait pas donner lieu à indemnisation avant 2026, estime Pascal Mousset.

Les perspectives de fin d’année semblent plus réjouissantes avec « beaucoup d’arrivées touristiques fin septembre, début octobre », selon Pascal Mousset. « Il y a une envie de Paris » parmi la clientèle individuelle, même si « c’est plus aléatoire pour la clientèle entreprises », conclut-il.

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