François Lévêque (Centrale Voyages) : « J’ai trouvé beaucoup de bienveillance en arrivant dans la profession »
En pleine reconversion, François Lévêque, 53 ans, a racheté le mini-réseau Centrale Voyages au printemps. Après avoir participé à la récente convention des Entreprises du Voyage Île-de-France en Slovénie, le dirigeant poursuit son « apprentissage du métier » en participant au prochain congrès Manor à Cannes.
Avec son physique imposant et son franc parler, difficile de ne pas le remarquer. « Je me sers d’abord un bon verre de vin et après je réponds », prévient François Lévêque lors d’un déjeuner dans le cadre de la dernière convention des Entreprises du Voyage Île-de-France en Slovénie, sa « première sortie » au milieu de ses pairs.
Une carrière dans la grande distribution et le HCR
Car l’homme ne vient pas du métier. Avant de racheter Centrale Voyages et ses neuf points de vente, il a longtemps exercé dans l’univers du marketing opérationnel. « Je gérais des forces de ventes externalisées, plus de 1 000 personnes, essentiellement dans la grande distribution et le secteur HCR (hôtels, cafés et restaurants) », explique-t-il.
François Lévêque revend son entreprise à un fonds d’investissement. S’accorde un temps de repos. Mais éprouve très vite l’envie de « piloter des équipes et des objectifs » dans un univers qu’il apprécie. « Pour la première fois de ma vie, j’avais la possibilité de choisir, terminer ma vie professionnelle par un métier qui me plaît vraiment, et qui fait que chaque matin je me réveille avec le sourire aux lèvres » justifie-t-il.
François Lévêque reprend en mars dernier l’intégralité des points de ventes (sept à Paris, un à Marseille et un autre à Aix-en-Provence) de Centrale Voyages. La transaction s’opère auprès d’Eric de Beauchamp, fondateur de ce mini-réseau spécialisé sur le voyage d’affaires. « J’étais déjà client de l’agence, cela a facilité les choses » reconnaît le dirigeant qui doit néanmoins tout apprendre du secteur.
« Malgré la concurrence, chacun parle ouvertement de ses galères »
« Il y a tellement de choses à assimiler dans le métier, tellement d’acteurs et de règles particulières, c’est tellement compliqué qu’au départ je suis resté chez moi pour apprendre comme un besogneux », raconte le quinquagénaire. Il fait un premier pas sur le salon IFTM où il est tout de suite « sidéré par la bienveillance et l’accueil de cette grande famille ». La convention des Entreprises du Voyage Île-de-France qui se tient quelques semaines plus tard en Slovénie agit comme « un évènement boosteur ».
« Malgré la concurrence, chacun parle ouvertement de ses galères et des problématiques métier » constate François Lévêque qui se dit « bluffé par le soutien non feint » qu’il reçoit. On lui prodigue même des conseils, « c’est idéal pour se forger une vision claire dans les 10 à 15 ans à venir, savoir dans quelle direction je vais orienter la boîte ».
Valérie Boned, « un bon capitaine »
Six mois après son arrivée dans le métier, et en l’espace d’une convention, il s’est constitué « un petit réseau ». « En quatre jours seulement, j’avais déjà dix ou quinze déjeuners inscrits à mon agenda, cela me permet d’améliorer ma compréhension du métier », confie l’intéressé, ravi de savoir qu’il n’est « pas seul ». Tout comme il est enthousiaste de « monter dans un bateau avec un bon capitaine ».
« Valérie Boned, présidente des Entreprises du Voyage, me donne l’impression d’être à la hauteur des enjeux. Il y a vraiment du fond, et en cas de difficultés inhérentes au secteur comme il y a eu avec le Covid, je sais qu’il y a des personnes qui vont se battre pour nous, c’est rassurant » affirme François Lévêque qui va compléter ses connaissances du métier lors du congrès du réseau Manor, dont son mini-réseau est membre, du 14 au 16 novembre à Cannes.