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France : une plage sur cinq est polluée par des bactéries

Une plage française sur cinq est régulièrement polluée par des bactéries et 5% d’entre elles sont « à éviter », selon une étude.

A la plage, certains sont dérangés par le vent, le bruit des autres ou encore le sable. Personne ou presque ne semble remarquer la présence de milliers de bactéries qui polluent, selon l’association Eau et Rivières de Bretagne (ERB), au moins 5% des plages françaises. L’organisme révèle que 93 plages (5,02%) sont « à éviter » et 316 « déconseillées » (17,04%) sur les 1 854 plages de l’Hexagone et de la Corse dans un classement publié sur le site labelleplage.fr.  

A l’inverse, la baignade est « recommandée » pour 690 plages (37,2%) et « peu risquée » pour 755 (40,7%). Les plages les plus mal classées se trouvent dans les Alpes-Maritimes, le Nord, le Pas-de-Calais, le Calvados et la côte nord de la Bretagne. Des plages de Landunvez (Finistère), Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) ou Saint-Laurent-du-Var (Alpes-Maritimes) occupent la queue du classement. Les mieux classées se situent sur la façade Atlantique, en Occitanie et en Corse, avec des plages de Lège-Cap-Ferret (Gironde), Palavas-les-Flots (Hérault) ou Etel (Morbihan) dans le peloton de tête.

« Il y a des risques pour les baigneurs »

L’association a élaboré ce classement en se fondant sur les résultats d’analyses officielles, dont elle a tiré un nouvel indicateur, plus précis selon elle que celui publié par le ministère de la Santé (baignades.sante.gouv.fr). « On a essayé de concevoir un autre classement avec les mêmes données. Car beaucoup de plages sont classées bonnes ou excellentes alors même qu’elles subissent des pollutions », explique Christophe Le Visage, vice-président d’ERB.  

« Avec les concentrations de bactéries qu’on observe sur certaines plages, il y a des risques pour les baigneurs », observe-t-il. L’association attribue une note sur 100 à chaque plage en évaluant le risque sanitaire pour chaque prélèvement effectué par les autorités. Si 10% des prélèvements sont classés « moyen » ou « mauvais », la note est de 90. Ce classement crée ainsi quatre catégories de plages, où la baignade est « recommandée » (note égale ou supérieure à 95), « peu risquée » (entre 85 et 95), « déconseillée » (de 70 à 85) et « à éviter » (inférieure à 70).

Au moins soixante plages bretonnes touchées

L’association réclame plus d’information et de surveillance de la qualité des eaux de baignade et un meilleur encadrement des effluents d’élevage. « On investit des millions d’euros dans l’assainissement, alors que beaucoup de plages polluées sont situées dans des zones où il y a peu de touristes et peu d’urbanisation, comme en Bretagne Nord », remarque Christophe Le Visage, qui estime qu’une soixantaine de plages bretonnes sont touchées par des pollutions dues au lisier épandu dans les champs.

« En termes de bactéries, un cochon c’est l’équivalent de trente humains », souligne-t-il. A Landunvez, sur la côte nord du Finistère, où cinq plages sont classées « à éviter » ou « déconseillées », c’est la multiplication des élevages de porcs qui est régulièrement pointée du doigt par les associations de défense de l’environnement. Une porcherie de 12 000 cochons a notamment été autorisée dans cette commune de 1 500 habitants, en dépit de plusieurs décisions de justice annulant son extension.

Selon les chiffres du ministère de la Santé, 92,4% des sites de baignade en eau de mer étaient classés d’excellente ou de bonne qualité en 2022.

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