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Ferroviaire : le financement du plan à 100 milliards d’euros est « fragile », selon François Durovray

Alors qu’est présentée ce jeudi 10 octobre dans la soirée le projet de budget pour 2025, prévoyant des efforts massifs pour trouver 60 milliards d’euros, le ministre délégué aux Transports François Durovray est revenu cette semaine sur le plan à 100 milliards d’euros pour le ferroviaire d’ici à 2040.

Le plan à 100 milliards d’euros pour le ferroviaire d’ici à 2040 « reste la feuille de route du gouvernement », a assuré le 8 octobre François Durovray, même si son exécution est « fragile » compte tenu des économies à réaliser dans le budget de l’Etat. « Nous avons l’impérieuse nécessité de déterminer des modalités de financement pérennes qui mettront toutes les infrastructures du pays à l’abri des contingences budgétaires de l’Etat », a affirmé le ministre délégué aux Transports, qui s’exprimait en conclusion du colloque de l’Association française du rail (Afra), un groupe réunissant l’ensemble des acteurs du ferroviaire hexagonal hors SNCF.

François Durovray a avancé une piste, déjà évoquée récemment par le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou : « la fin des concessions autoroutières » qui doit intervenir autour de 2030. Un renouvellement des contrats pourrait permettre de garantir des revenus, offrant ainsi plus de visibilité au ferroviaire. Le ministre, connu pour avoir rédigé un rapport sur les cars express en Ile-de-France en tant que président du conseil départemental de l’Essonne, a également rappelé que le développement de l’offre de transport « peut et doit se faire aussi par la route lorsqu’il y a des enjeux urgents ». « La route a la capacité de décarboner les mobilités », a-t-il insisté, même si « le fer doit évidemment rester au centre de toute stratégie ».

TER et fret 

François Durovray a aussi partagé son souhait d’harmoniser la politique de transport ferroviaire en France, alors que la concurrence se déploie et que les régions, chargées d’organiser les trains régionaux (TER), développent chacune des formules distinctes les unes des autres. Il souhaite créer « un comité de liaison » entre l’Etat et les régions « pour traiter des questions d’acquisition de matériel, de la question de la billettique », et « parler de tout un tas de sujets qui nécessitent une coordination ».

Actuellement, les régions s’occupent de l’achat des TER, mais les acteurs du secteur appellent à plus d’harmonisation pour lisser les commandes dans le temps afin d’éviter l’engorgement des carnets de commande des industriels et donc les retards de livraison. Pour la gestion des titres de transports, les associations d’usagers dénoncent pour leur part la multiplication des marques de trains TER (Fluo, Breizhgo, Zou, Aléop…) et d’offres tarifaires différentes qui complexifient le parcours voyageur.

François Durovray a enfin appelé à « pérenniser, voire renforcer » l’engagement de l’Etat vis-à-vis du fret ferroviaire. Le 2 octobre dernier, Jean-Pierre Farandou avait demandé à l’Etat d’augmenter l’aide annuelle au secteur de 30 millions d’euros pour la faire passer à 200 millions d’euros, une promesse de l’ancien ministre délégué aux Transports Clément Beaune.

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