Faillite de FTI : et si un plan de sauvetage restait possible ?
La messe n’est pas dite selon Morgann Lesné, de la banque d’investissement Cambon Partners. Si Certares a jeté l’éponge, d’autres repreneurs pourraient se positionner, estime-t-il.
« La plupart des gens considéraient que FTI était trop gros pour faire faillite », indique Morgann Lesné, associé de la banque d’investissement Cambon Partners.
Pourtant, le troisième voyagiste européen FTI Touristik a déposé le bilan lundi. Laissant en France des clients de FTI Voyages et des agences de voyages dans des situations compliquées.
Certares devait pourtant s’offrir FTI Group pour un euro, et injecter 125 millions d’euros dans l’entreprise, comme nous l’annoncions en avril. Mais la situation financière du voyagiste est tellement dégradée que le fonds d’investissement américain jette l’éponge.
Le gouvernement à la rescousse ?
Alors, FTI est-il à l’article de la mort ? Morgann Lesné, de la banque d’investissement Cambon Partners, pense au contraire que tout n’est pas perdu.
« Il ne faut pas complètement condamner l’entreprise, assure-t-il. Il est tout à fait possible qu’un chevalier blanc vienne la sauver – ou même le gouvernement allemand, qui risque de perdre beaucoup avec cette affaire. » Et le spécialiste des fusions et acquisitions dans le secteur du voyage : « Les concurrents de FTI effectueront des analyses rapides pour voir s’ils peuvent s’emparer de sa base de clientèle ».
Le gouvernement britannique avait d’ailleurs un temps appuyé le plan de sauvetage de Thomas Cook, puis l’a lâché. Et le voyagiste a finalement bel et bien sombré en 2019. Un séisme en France et dans le monde.
