Compagnie des Alpes : pas de trains supplémentaires affrétés cet hiver
L’appel d’offres de la Compagnie des Alpes et de son tour-opérateur Travelski, voulant affréter des trains vers les vallées alpines dès cet hiver, n’a pas abouti.
En dehors des offres proposées par la SNCF, Trenitalia ou encore Eurostar, il n’y aura pas cet hiver de trains affrétés supplémentaires vers les vallées alpines. Un appel d’offre, lancé par la Compagnie des Alpes et son tour-opérateur Travelski auprès des opérateurs ferroviaires européens, s’est révélé infructueux, révèle Le Dauphiné Libéré.
Aucune compagnie ferroviaire, SNCF en tête, ne s’est positionnée sur l’appel d’offres lancé fin 2023 par la Compagnie des Alpes pour affréter des trains directs depuis Paris, Londres, Bruxelles ou encore Amsterdam et devant proposer à ses clients une offre de mobilité moins émettrice en CO2 pour se rendre dans les vallées alpines.
L’appel à candidatures s’adressait à tous les opérateurs ferroviaires susceptibles de mettre à disposition des trains vers les vallées alpines entre mi-décembre et mi-avril, ceci pour une période triennale (2024-2027). Il concernait en outre tous les types de trains (à grande vitesse, intercités, de nuit), « en fonction des disponibilités et propositions des opérateurs ».
« L’hypocrisie d’un système »
Le but affiché par la Compagnie des Alpes : « proposer à sa clientèle une offre récurrente de mobilité décarbonée en train depuis la France, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et la Belgique ». Ceci dans une politique plus large pour le leader mondial de l’exploitation de domaines skiables de réduire les émissions de CO2 dans les transports menant aux stations alpines, alors que 90% des clients des stations de ski s’y rendent en voiture.
Sur LinkedIn, Thomas Saison, directeur marketing et expérience client de La Compagnie des Alpes, dénonce « l’hypocrisie d’un système ».
« La Compagnie des Alpes a tenté d’ouvrir une voie pour proposer le moyen de transport le plus décarboné pour accéder aux stations de ski, explique-t-il. La France monopolistique n’est pas prête à cette initiative. Les vacanciers d’hiver continueront à payer très cher les quelques places de train disponibles. Il nous faudra un miracle à la hauteur des JO de Paris avec Valérie Pécresse pour transporter efficacement et écologie compatible le monde vers les Alpes en 2030. »