Christine Giraud : « Non, on ne peut pas rire de tout… »
C’est une grande dame, telle que l’on rêve d’en rencontrer. Un regard clair, limpide, qui vous charme tout naturellement.
Christine Giraud, discrète, calme, du moins en apparence, est une passionnée. Passionnée de la vie, passionnée de ce monde qui l’entoure, passionnée des autres… mais toujours déterminée, que ce soit dans sa vie professionnelle ou personnelle.
Humaniste profonde, pour qui racisme ou différences de croyances ou de religions ne signifie rien, la directrice des ventes agences de voyages d’Avis, et présidente de Femmes du Tourisme s’est livrée sans masque au cours de cet entretien. A découvrir, tout en douceur.
L’Echo touristique : Christine Giraud, qui êtes-vous ?
Christine Giraud : Qui suis-je ? Où vais-je ? Dans quelle étagère ? Christine Giraud. Mariée, deux enfants, quatre petits-enfants, que j’adore, je m’en occupe beaucoup le week-end. La famille, pour moi, est très importante. Je suis quelqu’un qui a eu la chance d’être élevée – je le dis toujours en souriant – par un père corse et une mère suisse, ça situe l’ancrage, et en Afrique noire. Ce n’est peut-être pas banal mais ça m’a donné à la fois un côté très latin, assez convivial par la Corse et un côté assez strict, parfois peut-être un peu autoritaire, suisse. Je suis quelqu’un d’assez rigoureux tout en étant très latin. Ça n’a pas toujours été facile pour mon entourage, certainement… Et puis en Afrique noire, j’y suis arrivée j’avais quelques mois, j’en suis repartie à l’âge de 14 ans. On était au Gabon exactement sous l’équateur, à Libreville. Ça a été une période extrêmement importante de ma vie. Quand j’en suis partie, j’ai pleuré tout le vol Libreville-Marseille, ça a été une fracture de ma vie. L’Afrique, pour moi, c’est le plus beau continent du monde. J’ai ces souvenirs de bruits, ces senteurs africaines mais je n’ai pratiquement pas de souvenirs de mon enfance.
Ça, c’est étonnant. Petite digression : en ce moment, on sent une sorte de racisme anticolonialiste qui monte. Qu’est-ce que ça vous inspire ?
Christine Giraud : Je pense que c’est de la manipulation politique plus qu’autre chose. Pour avoir vécu en Afrique, avec trois jours par semaine un uniforme gabonais bleu et blanc, je n’ai pas été traumatisée du tout. J’étais en plein quartier gabonais, j’étais plus gabonaise que française. J’ai vécu le traumatisme des chaussure fermées en rentrant en France, du mistral et du froid que je ne connaissais pas. Mais le racisme, je ne sais pas ce que c’est. Je trouve que c’est de la manipulation plus qu’autre chose. Le souci que l’on a en France et dans d’autres pays est une question d’éducation d’enfant je pense. Quand on est arrivés en Afrique, on s’est pliés au us et coutumes africaines. J’ai vécu le boubou, les plantes africaines. J’ai mangé du manioc, je me suis inscrite dans les traditions gabonaises. Dans l’entreprise pour laquelle je travaille -un des seuls bons côtés des entreprises américaines j’ai envie de dire -, c’est un melting-pot de races, de fois, de jeunes, de moins jeunes et franchement pour vivre dans cette entreprise depuis une trentaine d’années avec des jeunes collaborateurs ou non, avec de blacks, des blancs, des beurs, on n’a pas de racisme. Je pense que l’éducation que l’on doit apporter à nos enfants fait que vous leur apprenez dès la jeunesse le respect (qu’on te doit mais que tu dois) ; les droits et les devoirs (tu n’as pas tous les droits, tu as également des devoirs quand tu arrives dans un pays) et puis aussi l’affranchissement d’un certain passé. Quand j’entends qu’on supprime le titre des « Dix petits nègres », j’avoue que je suis abasourdie (le terme est faible). Je pense que c’est un gag. A l’inverse, je dois confesser que je n’ai pas été Charlie. Je n’ai pas adhéré à la cause de Charlie. Je pense qu’on ne peut pas rire de tout. Je pense férocement qu’on peut rire de certaines confessions, de certaines croyances sans s’attendre à des retombées parce que les gens ne sont pas assez éduqués en France comme ailleurs pour s’affranchir de cela. Pour pouvoir être un Charlie, pour pouvoir attaquer un prophète, un pape ou un rabbin, il faut être très intelligent. Et je ne crois pas que nous soyons tous très intelligents ni très éduqués.
Quand vous dites « on ne peut pas rire de tout », Charlie c’est une certaine façon de voir les choses, c’est aussi une liberté d’expression…
Christine Giraud : Certes. Et Dieu sait qu’on s’est battus pour cette liberté d’expression. Mais quand je dis qu’on ne peut pas rire de tout, c’est qu’avant de rire de tout, il faut pouvoir s’assurer que tes lecteurs ou que l’univers qui t’entoure soit assez éduqué pour cela. Je pense qu’aujourd’hui on ne l’est plus assez. Il faut apprendre. Si on arrivait à éduquer nos enfants en leur disant : « tout ce que vous allez subir d’influences extérieures, il faut que vous osiez dire non à ce qui ne vous convient pas ». Si tu ne sais pas lire et écrire, tu ne peux pas, t’affranchir de tout ça.
Alors même si on ne peut pas rire de tout, vous citiez le Pape. Le Pape s’est fait caricaturer, ce n’est pas pour ça que les opposants ou les mécréants ou qui que ce soit ont pris un fusil…
Christine Giraud : Et bien j’ai détesté qu’on critique le Pape et je ne suis pas catholique, je suis protestante, à l’opposé [rires]. Mes valeurs fondamentales sont le respect, l’honnêteté intellectuelle et la bienveillance. On peut tout faire dans la vie mais il faut le faire avec bienveillance ou en tout cas avec intelligence. Sur certains réseaux sociaux il y a encore des dessins satiriques sur Mahomet ou autre, je trouve que c’est aujourd’hui inopportun.
Est-ce votre culture protestante, cette – je ne dirais pas pudeur – rigueur protestante qui vous fait voir la vie de cette façon ? Est-ce que, justement, la religion ou la croyance influe ?
Christine Giraud : Non, on parle Charlie. Je pense que c’est plus mon enfance africaine parce que j’ai vécu justement dans une « liberté » africaine. En plein quartier gabonais, avec plus d’amis gabonais que d’amis français, il ne me serait pas venu à l’idée de me moquer de certaines traditions. Pourtant il y avait le vaudou. Le soir dans la case, parce que j’habitais une case, on entendait les rites, des manifestations, c’était très délicat aussi, très chaud. Je déteste la violence qu’elle soit verbale ou physique. Je crois profondément en l’éducation : des femmes, des enfants et donc des futurs adultes. Cette violence, pour moi est inacceptable.
Avec le sourire, on peut dire beaucoup de choses.
Est-ce le fait d’être une femme qui vous fait parler comme ça ?
Christine Giraud : Peut-être. Je ne suis pas une mère juive mais je pourrais [rires]. Peut-être parce que je suis une femme et que j’ai eu de la chance d’avoir des enfants. Je suis profondément humaine, humaniste, bienveillante… Je ne sais pas quel qualificatif mais je reste fermement convaincue que tout peut se dire, tout peut s’annoncer et qu’avec le sourire on peut dire beaucoup de choses.
Revenons-en à la femme. Professionnellement, est-ce qu’être une femme aide ou dessert ? Dans notre secteur particulièrement, bien entendu.
Christine Giraud : Les deux. Je crois qu’aujourd’hui un homme utilise autant son charme qu’une femme. Côté charme, ce n’est plus vraiment un atout d’être une femme. A l’inverse tu as peut-être plus une écoute bienveillante quand tu es une femme que quand tu es un homme mais je pense que les deux l’ont. Maintenant dans le milieu du tourisme, qui n’est pas machiste du tout [rires], oui, il est évident que c’est compliqué pour une femme de se faire une place, c’est clair ! La preuve en est quand Caroline Leboucher est nommée chez Atout France…
Quand on a une Anne Rigail qui est directrice générale d’Air France, on est tous bluffés parce que c’est une femme à un haut poste et on ne devrait pas être bluffés. Cela étant, c’est compliqué pour les femmes en ce moment, enfin depuis des années dans le tourisme… Je veux croire, parce que je suis quelqu’un d’optimiste, que dans une ou deux générations ça sera fini. Les jeunes femmes ne se laissent pas faire. Notre génération à nous, les jeunes quadras, les cinquantenaires, se sont trouvées toutes les excuses pour ne pas se donner les moyens de, pour ne pas y arriver. Il y a un livre qui va paraître, qui va être intéressant, il a été « postponed » (comme on dit en anglais), il s’appelle Le syndrome de l’imposture. Je trouve que tous les hommes devraient le lire. En fait ce syndrome-là, beaucoup de femmes l’ont, en ne se donnant pas elles-mêmes les bonnes raisons pour ne pas être au poste auquel elles devraient être. Notre génération vit encore ce syndrome de l’imposture. Je pense que les jeunes générations vont s’affranchir de ça parce que les jeunes femmes maintenant acceptent que leur mari s’occupe des enfants et que les hommes acceptent d’éduquer !
Pour le coup, aujourd’hui en 2020 il y a encore beaucoup de progrès à faire dans ce domaine mais à l’inverse je ne suis pas du tout « #Metoo » parce que je n’ai pas eu à souffrir de harcèlement. Quand on a voulu me séduire j’ai dit « non », peut-être fermement ; quand j’ai voulu être séduite, je l’ai été. Mais on n’est pas aux Etats-Unis où certains de mes collègues américains n’osent plus prendre l’ascenseur avec une femme seule. Je trouve ça affolant. J’aime la courtoisie, je l’apprends à mes petits-fils, j’aime qu’on m’ouvre la porte, qu’on me fasse passer devant, etc. Et pour ça, je ne crois pas à l’égalité homme-femme.
On voit ça sous le prisme français mais il y a des pays où la place de la femme est encore plus à la maison, à la cuisine sans éducation. Pour en revenir à ta question, aujourd’hui dans le tourisme, est-ce qu’on en souffre encore ? Souffrir est peut-être fort. Mais oui, il y a encore beaucoup de progrès à faire !
Moi j’ai eu la chance d’évoluer rapidement
en tant que femme…
Il faut s’affirmer ?
Christine Giraud : Oui ! Et malheureusement trop s’affirmer parfois. C’est dommage parce que ça peut couper la relation ou fausser la relation. Que tu sois un homme ou une femme, tu négocies, on négocie tous dans la vie. Depuis tout petit, on négocie [rires]. Pour en venir à cette question que tu n’as pas posée : pourquoi j’ai accepté d’être présidente des Femmes du Tourisme ? D’abord j’ai la chance de travailler dans une entreprise où, pour le coup, la grande qualité, encore une fois, c’est d’avoir ce melting-pot et on a beaucoup de femmes au comité de direction, même au niveau mondial. Moi j’ai eu la chance d’évoluer rapidement en tant que femme…
En tant que femme ou au mérite ?
Christine Giraud : Les deux ! Mais j’aurais été un homme j’aurais eu le mérite. Je suis passée rapidement de commerciale à cheffe des ventes, de cheffe des ventes à directrice régionale sur tout le sud de la France. Après, on m’a proposé un poste au niveau national, avec le Benelux maintenant. Je n’ai pas eu besoin de m’affirmer plus que cela ! En revanche, il y a quand même aujourd’hui beaucoup d’entreprises où il faut que tu t’affirmes en tant que femme.
Pour en revenir à cette présidence des Femmes du Tourisme, c’était de faire en sorte que chacune puisse avoir cette « chance », qu’on lui donne les atouts (c’est du networking qui est important dans notre métier). Qu’on soit un homme ou une femme. Aider les jeunes femmes ou non à s’affirmer et à oser dire « non » quand il le faut, et dire « oui » quand on le peut. Souvent les femmes n’osent pas accepter un poste parce qu’elles se trouvent toutes les excuses pour ne pas l’accepter : « parce que mes enfants vont trouver que je ne suis pas assez disponible », « parce que mon mari va trouver que… », « parce que mes voisins… ». Un homme ne va pas chercher d’excuses, il va accepter. Nous, il faut s’affranchir de cela. Cette présidence, pour moi c’était vraiment, comme Agnès Gascoin l’avait fait auparavant. Et je la remercie de m’avoir passé le relai, de pouvoir dire « osons, il n’y a pas de clivage homme/femme ».
C’est une question d’éducation aussi… Cette association des Femmes du Tourisme, a-t-elle été justement montée parce que les hommes dans ce secteur étaient tellement hyper machos puissants, qu’il fallait absolument apporter un contrepoids.
Christine Giraud : Tout à fait. Il faut remettre ça 15 ans en arrière ! En 15 ans, on a fait énormément de progrès.
Mais quand je les vois encore évoluer, je me dis qu’ils sont encore quinze ans en arrière… ça c’est mon côté taquin.
Christine Giraud : Je vous laisse vos propos. [Rires]. Je pense qu’ils ont beaucoup évolué. D’abord, beaucoup d’hommes ont pris leur retraite. On a beau faire beaucoup de progrès, on a beau avoir beaucoup de jeunes femmes dans le voyage d’affaires comme Valérie Sasset chez BCD Travel. Mon objectif, notre objectif, nous femmes, une fois qu’on aura fait la connexion, c’est vraiment de faire en sorte qu’une femme soit légitime. Qu’il n’y ait plus cette « admiration » qui dit : « Waouh, c’est une femme qui est à la tête d’Air France ! ». On a eu Christian Mantei, on a Caroline Leboucher qui fait très bien le job. La mission de l’association, c’est de faire en sorte qu’il y ait cette connexion entre femmes des différents métiers dans l’économie du tourisme. Qu’il y ait des ponts qui se fassent – et à nous de faire en sorte que la connexion soit la plus efficace possible. Evidemment, on a fait beaucoup, pendant la Covid et le confinement, de conférences, de visios pour aider les adhérentes soit du côté juridique soit du côté positionnement avec Air France, soit du côté management avec Forma Nova. Jocelyne Font nous a fait l’amitié d’intervenir, bénévolement bien évidemment, pour nous donner des atouts afin d’affronter la crise. Le réveil va être compliqué pour tous, même si on a un Jean-Baptiste Lemoyne qui, pour le coup, s’est battu pour l’économie du tourisme.
En modèle économique, vous qui travaillez dans la location de voiture, ça veut dire aussi pollution. L’écologie, quelle est la position là-dessus ?
Christine Giraud : C’est très utopique de dire qu’on voudrait que toutes nos voitures soient électriques, hybrides etc. Autant avant le Covid, on se disait chez Avis qu’on allait avoir une énorme majorité de voitures hybrides, autant après la Covid, ça va être un peu plus compliqué. Pourquoi ? Tout simplement parce que les constructeurs ne produisent pas autant de voitures électriques qu’on le dit… On nous impose d’en acheter, on va les acheter mais il faut quand même rappeler qu’aujourd’hui l’autonomie d’une voiture électrique n’est pas très grande. Nous n’avons pas de bornes dans nos stations Avis. Même si on s’en équipe, on n’a pas de possibilité d’avoir des bornes électriques comme on le voudrait. Il faut savoir que quand on a trois ou quatre bornes électriques, on peut zapper toute l’électricité d’un quartier si tout le monde se branche en même temps… Je deviens très écolo. Est-ce qu’on a les moyens aujourd’hui d’être hybride, d’être électrique ? On n’a pas les moyens.
J’ai deux questions : dans ce métier, est-ce que en tant que femme et cheffe d’entreprise ou du moins à un poste à haute responsabilité, on peut avoir une vie autre, compte tenu également de tous les déplacements ? Comment on arrive à tout combiner, et pardon, en tant que femme aussi, entre les enfants, les voyages, les responsabilités ?
Christine Giraud : C’est une question d’organisation. C’est un peu comme la mode il y a une vingtaine d’années où il y avait ces agendas et des stages pour utiliser l’agenda, des stages de gestion du temps. J’ai adoré faire un stage de gestion du temps ! Dans les cinq minutes qui ont suivi, le formateur, qu’on avait dû payer rubis sur l’ongle, nous a dit : « Ecoutez, c’est très clair, on va parler d’autre chose que de manager votre temps. Parce que ma petite dame, quand vous avez besoin d’aller voir votre coiffeur, votre esthéticienne ou vous monsieur quand vous avez besoin d’aller boire un verre, vous trouvez le temps sur votre agenda.
Je suis une femme de passions !
Vous voyez la gestion du temps est tout à fait personnelle. » Au-delà de ça, ce qui prime dans l’organisation, pour tout un chacun, je pense que c’est la passion que l’on met. Je suis quelqu’un de passionnée. Quand on m’a proposé ce poste, il y a une dizaine d’années, je dois dire que mon mari n’a pas été vraiment ravi à l’époque, il se posait des question… Une fois que je lui ai expliqué que je pouvais très bien avoir une vie personnelle à Nice (parce que j’habitais Nice), à Paris, à Bordeaux, à Lyon, que je n’avais pas forcément besoin d’être basée à Paris pour avoir ma vie personnelle, je lui ai expliqué ma passion. Je n’avais pas envie de passer à côté de ce poste. Le tout c’est la passion que tu mets, l’organisation personnelle tu la trouve. Moi j’aime les gens passionnés !
J’adore mon entreprise, j’adore le poste que j’ai. J’adore mes clients, mes équipes bien sûr parce que franchement on a des gens incroyables chez Avis, surtout en ce moment. On a vraiment des gens qui sont d’un dévouement extraordinaire. J’adore mes clients, surtout en ce moment, où ils se battent pour préserver leur clientèle, leur industrie, leur staff. Être entrepreneur, ce n’est pas une sinécure aujourd’hui, faut vraiment en avoir envie.
Dernière question, est-ce que vous avez l’impression, bien que la vie ne soit pas finie, d’avoir raté quelque chose ou pas encore accompli quelque chose ?
Christine Giraud : Dans ma vie professionnelle, oui certainement. Alors je n’ai pas « raté » quelque chose. J’avais l’opportunité de créer une entreprise il y a quelques années. Mais j’ai un mari dans le libéral et on ne pouvait pas être deux dans le libéral. Je n’ai pas de regret mais je me dis que j’aurai pu. Personnellement, encore une fois, j’ai eu la chance d’être présidente de cette belle association, on est quand même 150 adhérentes. On a eu énormément de demandes, on sent que le besoin de solidarité est encore plus fort qu’avant. Elles vont avoir besoin d’être soutenues dans l’année qui vient. Des envies ? Me mettre à la sophrologie pour ne rien cacher. Vaste sujet mais je pense que je vais passer un diplôme quand même [rires] pour mes années futures de retraite.
Bonjour .Suite à quelques commentaires dont ceux de Fabien et d « Anonyme », il me semble necessaire de preciser 1/que l entretien a été effectué le 16 Septembre dernier.. et non la veille de l odieux assassinat de Samuel Paty.., 2/ que je realise que j ai pu choquer en disant que je ne m etais pas reconnue dans « Je suis Charlie » , et j en suis sincèrement desolée. Il est evident que j ai manifesté ,comme beaucoup ,suite aux massacres de Charlie Hebdo, du Bataclan , de Nice… Mon propos etait que , de mon point de vue , seule l éducation des enfants, l apprentissage de la tolerance permettrait le droit au »Blaspheme »….et evitera bien des morts.
C Giraud
Deux commentaires qui font penser à du règlement de compte ou de la jalousie tant ils sont vindicatifs et agressifs, dont un anonyme (quel courage) ! Elle explique avec des mots simples pour quoi et comment, cela semble vous avoir échappé. Christine sait ce que le mot amitié et tendre la main veulent dire et elle est reconnue comme une grande professionnelle aux yeux du monde du Tourisme, pas grand monde peut dire la même chose.
Mais à priori nous n’avons pas tous les mêmes valeurs et je suis fier de l’amitié qu’elle m’a toujours offert, ces proches et ceux qui la connaissent bien aussi.
Philippe Beissier.
Woaw, je lis bien des choses dont l’intérêt me semble un peu mince.
Je connais Christine Giraud et j’accepte mal ce tombereau de remarques qui me semblent déplacées.
** Pour « Anonyme Dit », comment savez-vous comment elle a été élevée ? Et, oui, le roman s’appelle « Les dix petits nègres » ; il fait partie d’une époque, heureusement révolue, mais que l’on ne peut nier.
** Pour Fabien Baranes. A la fois je comprends ce que vous écrivez et je peux ne pas être d’accord avec madame Giraud, mais je respecte sa vision qui consiste à considérer que l’ironie et la moquerie envers une religion peuvent heurter certaines cultures.
Enfin, pour Dominique, bravo ! Merci de continuer.
Olivier Moracchini
Cette dame a vécu 14 ans dans une récente (1960) ex-colonie française et ose sortir « J’ai vécu le traumatisme des chaussures fermées en rentrant en France, du mistral et du froid que je ne connaissais pas. Mais le racisme, je ne sais pas ce que c’est. » Je rêve ou elle ose se comparer à une Gabonaise ? Quelqu’un lui explique qu’elle est blanche et a été élevée comme telle ?
Quelqu’un pour lui expliquer qu’on ne parle plus de « races » ?
Et la sortie sur les « Dix petits nègres »… Non mais on en plein délire !
Dominique Gobert avez-vous perdu le sens commun ? Comment pouvez-vous nous présenter une « grande dame », « passionnée de la vie », « humaniste profonde » et accepter d’entendre dire et de publier « je n’ai pas adhérer à la cause de Charlie » ? Parce que 5 ans après les faits, il est encore possible de penser que l’assassinat de 11 personnes est une cause à laquelle on peut adhérer …. ou pas ?? « Etre Charlie » ne consiste pas à émettre un avis sur le contenu du journal (ça c’est être client), mais à dire fermement qu’aucun mot, aucun dessin, aucune opinion ne justifie un acte de barbarie.
Il me semble Monsieur Dominique Gobert qu’il serait préférable que vos questions soient du niveau de vos interlocuteurs afin de nous épargner de telles inepties.