CFC : le Renaissance trouve le bon cap
Après des débuts difficiles en 2023, Compagnie Française de Croisières a retravaillé l’ensemble de son offre et affiche une politique de remplissage offensive pour 2025.
Après un début quelque peu chaotique en 2023, Compagnie Française de Croisières (CFC) a trouvé son rythme… de croisières ! « Les retours clients sont bons avec un Net Promoter Score de 77 », assure Maëlysse Pierrot-Guibourt, la présidente de CFC, qui met en avant le service, la restauration et les divertissements. Les remplissages se sont ainsi considérablement améliorés avec des croisières complètes durant les vacances scolaires, cet été ou l’hiver prochain pour Noël et Nouvel An.
« Nous avons encore de la capacité cet automne mais CFC devrait terminer l’année avec 25 000 passagers. Nous abordons 2025 plus sereinement avec des croisières bien engagées grâce aux groupes et aux individuels qui réservent plus en amont. Et notamment sur nos deux croisières « A la recherche des Aurores boréales » programmées en mars au départ du Havre mais aussi de Zeebrugge pour les Nordistes et notre clientèle belge », explique-t-elle.
Un millier d’agents ont visité le Renaissance
Rassurée, la distribution assure désormais 50% des ventes avec 325 agences qui vendent régulièrement la compagnie. « Un millier d’agents de voyages connaissent aujourd’hui le Renaissance au travers de visites, d’éductours ou de croisières personnelles », complète Fabienne Kergoat Deneuville, la directrice commerciale à la tête d’une équipe de 6 commerciaux. Parmi les chantiers en cours, CFC travaille à une refonte de son site internet BtoC et de sa plateforme de réservation BtoB. « L’objectif est d’apporter plus de simplicité et de fluidité dans la gestion des réservations », ajoute la présidente.
Pour séduire la clientèle française au départ du Havre et de Marseille où le Renaissance reviendra dès août 2025, CFC a davantage panaché les durées de ses itinéraires. Si des navigations de 16J figurent toujours en brochure, la compagnie a multiplié les durées de 10 à 12 jours, d’une semaine ainsi que les mini-croisières en Méditerranée. « Ces croisière de 4 jours/3 nuits séduisent les entreprises pour le Mice, les familles, les jeunes et les primo-croisiéristes qui sont 40% à bord », précise Fabienne Kergoat Deneuville, qui rappelle que la compagnie offre le supplément single sur un quota de cabines ainsi que la croisière aux enfants de 3 à 17 ans en juillet-août (avec mise en place d’un mini-club et d’un club ado).
De premières thématiques sont également introduites avec une croisière de l’humour le 3 novembre marquée par la présence d’Elie Semoun et une croisière musicale du 2 au 12 décembre. « Notre ambition est d’apporter de la nouveauté dans la programmation, assure Maëlysse Pierrot-Guibourt. De nouvelles escales comme l’île d’Elbe et la Goulette en Tunisie ainsi que des séjours de 2 jours ont aussi été créées pour favoriser une découverte complète de Copenhague, Oslo, Belfast, Reykjavik, Kotor ou Lisbonne ».
Vers l’ouverture à d’autres marchés européens ?
Les équipes de CFC travaillent ainsi à étoffer l’offre et le volume des excursions pour répondre à la demande de passagers avides de découvertes culturelles et touristiques. « L’objectif est de proposer des expériences variées à bord comme aux escales, notamment pour satisfaire nos 25% de repeaters« , souligne Fabienne Kergoat Deneuville. La jeune compagnie espère ainsi franchir le cap des 30 000 passagers en 2025 fort de ces améliorations, adaptations et de l’élargissement de sa commercialisation aux pays francophones : Belgique, Suisse, Luxembourg et Canada.
Un préambule à l’ouverture à d’autre marchés européens ? « La clientèle francophile chez nos voisins constitue un axe de développement envisagé pour 2025-2026 qui passerait par des partenariats avec des distributeurs locaux », admet Maëlysse Pierrot-Guibourt. Avant tout projet de second navire, la priorité de CFC comme de son actionnaire, le fonds britannique Cheyne Capital, demeure en effet d’assurer le remplissage du Renaissance et sa rentabilité. Avec ses 31 ans de navigation sur toutes les mers du globe, le paquebot fait justement l’objet de soins attentifs. L’ex-Maasdam d’Holland America entrera ainsi en cale sèche de début janvier à fin février.
« Des investissements importants seront notamment réalisés pour améliorer l’empreinte écologique du Renaissance afin de réduire les émissions d’oxydes d’azote et de préparer le paquebot à un branchement électrique à quai. Début 2026, le Renaissance émettra zéro émission en escale si les ports sont équipés de ce système d’alimentation », se félicite Maëlysse Pierrot-Guibourt. En attendant, CFC vient d’obtenir la certification Green Marine Europe en réponse à ses actions environnementales déjà engagées.