Blablacar se lance dans la vente de billets de train
La star française du covoiturage et du bus vendra, dès 2025 ou 2026 en France, les billets de trains des différents opérateurs européens.
BlaBlaCar, habitué des routes partagées, se lance dans la vente de billets de train, révèle Le Figaro. Un élargissement des services que la société a lancé il y a quelques jours en Espagne, et lancera en France, « dès 2025 ou 2026 », d’après ce que révèle Nicolas Brusson, son fondateur, au quotidien. Pourquoi commencer par l’Espagne ? Avec une ouverture à la concurrence plus avancée que la France, le marché espagnol compte déjà trois opérateurs de train domestiques. Autre avantage : des commissions plus élevées sur chaque vente, entre 2% et 4%, contre 0,5% à 2% en France.
Le but de la star française du covoiturage, présente dans 21 pays de la planète : proposer une plateforme unique sur laquelle les utilisateurs peuvent comparer les offres de différents opérateurs. Grâce à une double offre train + covoiturage, la start-up vise une clientèle voyageant entre grandes lignes et petites localités peu accessibles en TGV.
La France, l’Allemagne, l’Italie, la Suisse, la Belgique
La concurrence est cependant rude sur le créneau, avec des acteurs bien implantés comme Renfe, et des plateformes internationales (Trainline, Omio) déjà présentes. BlaBlaCar espère tirer profit de son image et de sa base clients covoitureurs pour les inciter à réserver leurs trajets en train. Outre les TGV, la plateforme commercialise aussi des lignes nationales de la Renfe, comme Barcelone-Gérone.
Après l’Espagne, puis la France, le virage stratégique de Blablacar concernera ensuite l’Allemagne, l’Italie, la Suisse et la Belgique. La licorne, qui a renoué avec les profits en 2023, projette une croissance de 20 % par an, avec un chiffre d’affaires de 253 millions d’euros en 2023, en hausse de 29%. Au printemps dernier, Blablacar a levé 100 millions d’euros pour soutenir ses ambitions futures.
L’objectif affiché : que d’ici 2030, un tiers de ses membres en France et en Espagne utilisent sa plateforme pour leurs billets de train. Un pari ambitieux mais pas impossible d’après sa direction, pour qui vendre quelques millions de billets de train dans trois à cinq ans semble réalisable.
