Au troisième trimestre, Air France-KLM a bien résisté malgré les Jeux olympiques
Le groupe Air France-KLM affiche des résultats financiers bénéficiaires sur le troisième trimestre 2024, bien que la stratégie d’évitement de Paris de la part des passagers pendant les JOP ait effrité son bénéfice net de 13% par rapport aux chiffres historiques de la même période l’an passé.
Prix des billets en baisse
La déprime commerciale liée aux JO, très visible en juillet, s’est estompée en août et septembre, a assuré l’entreprise, en faisant état de réservations solides pour les prochains mois.
Au troisième trimestre, le groupe a réalisé un chiffre d’affaires en progression de 3,7% sur un an, à 9 milliards d’euros, transportant 27,85 millions de passagers (+3,5%), légèrement en deçà de la croissance de ses capacités (+3,6%). Reflétant une tendance déjà visible en début d’été, les prix des billets sont orientés à la baisse, ce qui a pesé sur la rentabilité du groupe.
Ce dernier veut aussi juguler l’augmentation de ses coûts, liée notamment à des pénuries de pièces et de main-d’œuvre ainsi que des hausses de salaires, un phénomène qui concerne surtout KLM où un plan d’économies a été lancé début octobre.
Réservations et capacités en hausse
« Nos efforts en termes de renouvellement de la flotte progressent bien, avec 24% de nos avions qui sont de dernières générations, et un accord historique signé avec Total energies pour notre approvisionnement en biocarburant », poursuit le directeur général d’Air France-KLM, citant le groupe comme le « premier acheteur de SAF au monde ».
Parmi les autres chantiers en cours évoqués, la stratégie de « premiumisation » d’Air France se poursuit avec de nouvelles suites La Première, ou encore la mise en place à bord de la flotte du wifi gratuit Starlink à la mi-2025,
Taxe : 280 millions d’euros supplémentaires pour le groupe
Air France-KLM a saisi l’occasion de la publication de ses résultats financiers pour prévenir que l’alourdissement d’un milliard d’euros de la taxation du secteur aérien prévue par le projet de loi de finances 2025 du gouvernement français aurait aussi des conséquences sur « la profitabilité et la compétitivité » de l’entreprise.
Cette mesure pourrait se traduire en 2025 par une « augmentation de 280 millions d’euros du niveau de taxation » du groupe, et aurait un « impact négatif de 90 à 170 millions d’euros sur le résultat d’exploitation ».
En effet, la hausse ne pourra pas être intégralement répercutée sur les prix des billets, selon le groupe, même si Air France-KLM l’a anticipée en augmentant ses tarifs pour des vols effectués à partir du 1ᵉʳ janvier prochain.