Alitalia se raccroche à Air France pour éviter le naufrage
L’accord de la Commission européenne sur l’alliance avec Air France intervient à un moment crucial pour la compagnie italienne.
Grosses turbulences pour Alitalia. Alors que la compagnie se heurte depuis plusieurs mois à la résistance des syndicats pour la mise en place d’un plan de restructuration portant sur 2 700 suppressions d’emplois, le président de la compagnie a relancé les rumeurs alarmantes en annonçant que la partenaire d’Air France ne disposait plus que d’un mois de trésorerie. Alors que, selon un bilan prévisionnel, Alitalia aurait perdu 510,6 ME en 2003 (deux fois plus qu’en 2002 !), le gouvernement italien a lancé une série de mesures destinées à soutenir la compagnie nationale : baisse des taxes d’atterrissage et sur les carburants de 300 à 400 ME, me-sures d’accompagnement pour les réductions d’effectifs.
Des partages de codes en forme de bouée de sauvetage
Dans ce contexte, l’accord de la Commission européenne, autorisant un resserrement de l’alliance avec Air France, ressemble à une véritable bouée de sauvetage. Les deux transporteurs, qui ont réorganisé leurs vols en partage de codes entre la France et l’Italie le 28 mars, vont néanmoins devoir libérer 84 créneaux horaires pour préserver une libre concurrence sur certaines lignes (Milan, Rome, Venise, Florence, Bologne, Naples au départ de Paris, et Milan au départ de Lyon).
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