Air France/KLM boude Alitalia
« Le transporteur estime que « les conditions ne sont pas réunies » pour répondre à l’appel d’offres lancé par Rome. »
Bien qu’il ait entretenu le suspense sur ses intentions, c’est dans un communiqué laconique que le groupe Air France/ KLM a annoncé, le 29 janvier, qu’il n’avait pas répondu à l’appel à candidatures lancé par le gouvernement italien pour le rachat de sa participation dans Alitalia. Ce renoncement ne préjuge toutefois pas d’un éventuel réexamen du dossier ou d’une association future avec un candidat.
Onze entreprises ou fonds d’investissement ont répondu à l’appel d’offres. Parmi eux : Carlo Toto, fondateur de Air One, la banque italienne Unicredit, le fonds italien Management e Capitali dirigé par l’homme d’affaires Carlo de Benedetti, le fonds américain TPG et le syndicat de pilotes Unione Piloti.
Le processus de vente devrait maintenant durer six mois et permettre des candidatures réorganisées, les consortiums financiers pouvant choisir de s’adosser à d’autres partenaires financiers ou industriels en vue du dépôt d’une offre ferme, comme l’ont déjà évoqué TPG ou Unicredit.
Reste que la tâche sera malaisée. Le coût de reprise d’Alitalia est évalué à 1,5 milliard d’euros (sa capitalisation boursière), auquel il faut ajouter le renouvellement de la flotte et la reprise de la dette. L’autre inconnue est la marge de manoeuvre des candidats pour restructurer une compagnie dont le personnel manifeste régulièrement sa perte de confiance par des grèves à répétition.
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