Voyages-sncf.com toujours plus haut, plus loin, plus fort

Appelé à de nouvelles fonctions à la SNCF, Denis Wathier cédera les clés de Voyages-sncf.com à Mathias Emmerich le 1er juillet prochain. L’entreprise tient une forme olympique : les ventes de la première agence en ligne française ont bondi de 90 % au 1er trimestre, par rapport à 2003. Le rythme de croissance reste très soutenu, affirme Denis Wathier. Au seul mois de mai, les ventes de train ont progressé de 74 %. La société semble donc sur les rails pour parvenir à son objectif de croissance de 54 % en 2004 (720 ME de volume d’affaires escompté, avec un doublement des bénéfices nets). Nous représentons actuellement 11 à 12 % de l’activité Grandes Lignes de la SNCF.

Voyages-sncf.com ne se repose pas pour autant sur ses lauriers. L’agence croisera bientôt le fer avec deux géants américains qui ont fait leurs preuves à l’étranger. En attendant l’arrivée de Travelocity, sans doute à la rentrée, Expedia s’apprête à lancer un site en France dans quelques jours. Le groupe a déjà entrepris un tour de chauffe dans l’Hexagone, via la joint-venture créée en 2001 avec la SNCF, afin de permettre à Voyages-sncf. com de vendre des produits complémentaires au train.

Pression du côté d’Expedia

A l’époque, Expedia n’envisageait pas de créer un site en France. Mathias Emmerich veut croire que ce revirement s’est fait à la faveur du changement d’actionnaire intervenu entre-temps (Microsoft a cédé le groupe à InterActiveCorp). Et il en faut plus pour l’inquiéter : La pression est plutôt du côté d’Expedia, qui arrive tard sur le marché. Nous devenons à la fois concurrents et partenaires, à l’image de Renault et Nissan. Pour lui, Expedia se devait toutefois de prouver sa volonté de pérenniser sa relation avec la SNCF. C’est chose faite : l’américain a déboursé 5 ME pour faire grimper sa participation dans Voyages-sncf.com de 47 % à 49,9 %.