Vacances d’été : Coolcation, nouvelle tendance… à la fraîche
Si la majorité des Français plébiscitent les destinations « soleil », une minorité se laisse tenter par des pays « du nord ».
Espagne, Grèce, Italie, France du sud… L’été, les Français mettent pour la plupart le cap sur les destinations ensoleillées. En témoignent les intentions exprimées pour la saison 2024, dans l’infographie ci-dessous.
Vacances à la fraîche en Europe du Nord
Pourtant, certaines personnes décident désormais de partir à contre-courant, pour éviter les éventuelles canicules, voyager autrement, fuir la foule. Saisissant la balle au bond, des pays comme la Norvège, la Suède et la Finlande jouent désormais la carte de la « coolcation » : contraction de « cool » et de « vacation » en anglais. Comprenez des « vacances à la fraîche », sous leurs latitudes tempérées.
Selon une enquête réalisée en Allemagne pour l’organisme de promotion Visit Sweden, deux personnes sur cinq prévoient de modifier leurs habitudes de voyage en raison de la chaleur qui sévit dans le sud de l’Europe. Le plus souvent en choisissant d’autres périodes de l’année mais aussi en optant pour de nouvelles destinations.
La coolcation, « ce n’est pas seulement une question de météo »
En 2023, le nombre de nuitées d’étrangers a augmenté de 22% en Norvège – avec un record en août – et de 11% en Suède, d’après des statistiques officielles, une progression tirée aussi par la sortie des restrictions sanitaires en 2022 et par un coup de mou des devises scandinaves.
« La coolcation, ce n’est pas seulement une question de météo », explique Susanne Andersson, cheffe de l’organisme de promotion Visit Sweden. « C’est voyager vers des endroits où le temps est un peu plus frais mais qui sont aussi plus cool parce qu’il y a moins de monde ».
Exit les plages méditerranéennes surpeuplées et la fournaise qui a entraîné la fermeture partielle de l’Acropole à Athènes en juin et provoque des feux de forêt ailleurs.
Stress thermique
Selon les experts de l’Onu sur le climat (Giec), il est « quasi certain » que la fréquence et l’intensité des chaleurs extrêmes et la durée des canicules ont augmenté depuis 1950 et vont continuer à le faire avec le réchauffement.
D’ici 2050 en Europe, environ la moitié de la population pourrait être exposée pendant l’été à un risque élevé ou très élevé de stress thermique. Et le nombre de morts liées au stress thermique pourrait doubler, voire tripler, avec un réchauffement compris entre +1,5°C et +3°C.
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