Surtourisme : ce qu’en pensent les Espagnols et les Français

Deuxième destination touristique mondiale devant la France, l’Espagne fait face à des manifestations contre les excès du tourisme. A Barcelone comme dans les îles des Canaries ou des Baléares.

Un récent sondage Yougov confirme le ras-le-bol des habitants. 32​% des Espagnols déclarent que leur région accueille « trop » de touristes étrangers, loin devant la France qui arrive en deuxième position (18%). Un pourcentage qui grimpe à 48% parmi les habitants de la Catalogne. La capitale régionale a accueilli 12 millions de touristes en 2023.

En Italie, autre pays souvent confronté à des problèmes de surfréquentation, 16% des répondants affirment qu’il y a trop de voyageurs étrangers dans leur région. A l’inverse, en Suède, 45% des habitants jugent que le pays en reçoit le juste nombre. Voire pas assez (30%).

28% des Espagnols ont « une opinion négative » des touristes internationaux

Toujours selon le sondage Yougov, une minorité non négligeable d’Espagnols (28%) déclarent avoir une opinion négative des touristes internationaux dans leur pays.

Ce chiffre est nettement supérieur à celui des Français, qui arrivent en deuxième position, avec 16% des personnes exprimant une opinion défavorable.

Locations saisonnières : un point de crispation

Autre conclusion du sondage : les Espagnols se montrent critiques envers le secteur des locations saisonnières. 37% d’entre eux estiment que les meublés touristiques type Airbnb apportent plus de mal que de bien. La population est partagée : 45% des Espagnols en ont une opinion négative (contre 28% des Français), 45%, une opinion positive (contre 63% des Français). Ils s’avouent nettement plus favorable à l’hôtellerie.

De nombreux Allemands sont quant à eux sceptiques à l’égard de l’industrie des croisières. 44% d’entre eux considèrent que le secteur apporte plus de mal que de bien – 21% pensent le contraire.

Les inquiétudes des populations locales concernant l’afflux de touristes vers des destinations populaires augmentent depuis quelques années. Les habitants fustigent notamment la hausse des prix des loyers et celle du coût de la vie ainsi que la pression croissante sur des ressources comme l’eau.

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