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Soupçons de corruption à Venise : l’adjoint aux Transports incarcéré

L’adjoint aux Transports de Venise (nord-est), soupçonné de corruption, a été incarcéré mardi dans le cadre d’une opération qui a conduit à l’ouverture d’une enquête contre le maire, a annoncé le parquet de la ville.

« Au centre de l’enquête se trouve l’activité de l’adjoint en lien avec des appels d’offres au cours desquels des candidats étaient favorisés en échange d’argent », a déclaré le chef du parquet de Venise, Bruno Cerchi, au cours d’une conférence de presse.

Sept fonctionnaires de la mairie assignés à résidence

Outre l’adjoint aux Transports Renato Boraso, 55 ans, un entrepreneur local de BTP, Fabrizio Ormenese, a également été arrêté, et sept fonctionnaires de la mairie de la ville classée au patrimoine de l’Unesco et de sociétés d’économie mixte assignés à résidence.

Selon le quotidien Il Corriere della Sera, Renato Boraso se serait mis à disposition d’entrepreneurs locaux pour défendre leurs intérêts au sein de l’administration communale, s’engageant à intervenir auprès de services et fonctionnaires communaux pour favoriser des procédures administratives à leur profit (demandes d’autorisations, appels d’offre…), contrevenant ainsi au principe d’impartialité lié à sa fonction.

Des perquisitions ont eu lieu à l’hôtel de ville, au domicile privé de M. Boraso, ainsi qu’au siège de la régie des Transports de Venise Avm/Actv.

Sept autres personnes visées par cette enquête se sont vu interdire toute activité entrepreneuriale durant 12 mois.

Le maire Luigi Brugnaro dément toute implication

Au total, 18 personnes sont visées par cette enquête, dont le maire Luigi Brugnaro pour qu’il puisse « se défendre » selon le parquet de la Cité des Doges, le directeur-général d’Actv Giovanni Seno, et le responsable des appels d’offres d’Avm Fabio Cacco.

Démentant toute implication dans cette affaire, Luigi Brugnaro s’est dit « sidéré », affirmant « avoir toujours rempli ses fonctions de maire comme une service à la communauté, gratuitement, et en faisant toujours primer l’intérêt public ».

« Je suis et je reste à la disposition de la magistrature », a assuré M. Brugnaro, élu à la tête d’une liste civique soutenue par la droite.

Cette affaire a suscité l’indignation de ses opposants au conseil municipal. « Nous avons naturellement l’intention de demander sa démission », a réagi Giovanni Andrea Martini, conseiller municipal d’opposition, qualifiant l’enquête et ses conséquences de « tsunami ».

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