Les résultats d’Exotismes prouvent que « le B2B n’est pas mort »
Depuis sa création il y a 37 ans, le voyagiste Exotismes n’a cessé de grandir. Grâce à un pari simple, en tout cas sur le papier : tout miser sur les agences de voyages, en s’appuyant notamment sur la technologie.
« En 2023, nous avons réalisé une excellente année, qu’on peut même qualifier d’historique », pose Gilbert Cisneros, le co-fondateur du voyagiste spécialiste dans les îles lointaines. Sur la période, « Exo » a enregistré 182 millions d’euros de chiffre d’affaires (+7%), et fait voyager 112 000 clients.
Le résultat net est également positif, à plus de 10,5 millions d’euros. « Comme depuis la création d’Exotismes, il y a 37 ans… », s’enorgueillit Gilbert Cisneros. Choix d’hôtels de catégorie supérieure en formule tout compris et augmentation des prix des voyages portent également la hausse de la recette unitaire moyenne (+7% à 1 605 euros). Des résultats qui permettent au voyagiste de revendiquer le statut de leader du marché français dans plusieurs destinations emblématiques (Antilles françaises, République dominicaine, Île Maurice, La Réunion, Mexique…).
3 000 agences partenaires dont 1 000 « Top Agences »
A la pointe en matière de technologie appliquée au tour-operating, Exotismes attribue son succès à son modèle traditionnel reposant sur les agences de voyages. « Depuis la création du TO, on nous annonce la fin des agences. Nous sommes toujours là, c’est bien la preuve que le B2B n’est pas mort », lance Didier Sylvestre, le directeur commercial. « Nous n’avons jamais cédé au chant des sirènes. » comprendre tenter le B2C.
Les campagnes télévisées renvoient toujours vers le réseau de distribution partenaire. Soit 3 000 agences, dont « 2 500 très actives et 1 000 Top Agences », indique Didier Sylvestre. Par contre, le tour-opérateur a évolué, et s’est doté d’un système de réservation en ligne qui se veut « ultra-performant. Je veux que nous soyons capables de vendre des vacances de luxe tout compris en moins de cinq clics », explique Gilbert Cisneros.
Une hausse notable de la demande pour les voyages en basse saison
C’est notamment dans cette perspective qu’Exotismes réintègre les 16 hôtels Adults Only de Sandals dans les Caraïbes anglophones (Jamaïque, Antigua, Bahamas…) et les 2 hôtels Beaches, plus familiaux, après plusieurs années d’absence. « Des produits qui se vendent facilement et 100% en ligne », assure Didier Sylvestre. Dans les Caraïbes espagnoles, et toujours sur le segment du haut de gamme tout compris, le voyagiste référence désormais les établissements de la chaîne espagnole Palladium (Mexique et République Dominicaine).
Ailleurs, le groupe marseillais renforce sa production aux Seychelles, à Zanzibar, à la Réunion et en Polynésie. Dans la majorité de ses destinations, il constate une vraie hausse de la demande pour des voyages en basse saison. « L’été, les îles peuvent même devenir des destinations refuge quand la canicule sévit dans l’Hexagone », estime Didier Sylvestre.
A l’aube de sa très haute saison, le tour-opérateur entrevoit déjà « des résultats légèrement supérieurs à 2023 » à l’issue de l’exercice en cours. Certaines destinations s’envolent comme le Sri Lanka (+70%), les Maldives (+60%). D’autres font leur grand retour, comme la République Dominicaine (+45%).
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