Retrouvez l'actualité du Tourisme pour les professionnels du secteur tourisme avec l'Echo Touristique : agences de voyages, GDS, prestataires spécialisés, voyagistes

[L’ÉDITO DE LINDA] Billets d’avion, déshabillez-moi !

Tout nus, ou presque… Les billets d’avion deviennent difficiles à déchiffrer, tant les options se multiplient.

Depuis plusieurs années déjà, les compagnies aériennes régulières multiplient les options payantes, s’inspirant ainsi du modèle low cost. A titre d’exemple, les bagages en soute sont devenus payants, sur le prix le plus attractif, même sur certains vols long-courriers. Pourtant, lorsqu’un voyageur part loin, potentiellement longtemps, sa valise risque bien de dépasser les standards autorisés en cabine.

Pourquoi cette stratégie commerciale et marketing ? Afin d’apparaître le moins cher sur les comparateurs de prix, agences en ligne, GDS et autres plateformes digitales, bien entendu. Le consommateur, soucieux de son budget, est prêt à changer de choix de compagnie s’il économise quelques euros.

Surtout, pour optimiser leurs revenus ainsi que leur rentabilité, les transporteurs – low cost ou pas – ont développé les « frais ancillaires ». Choix du siège et services à bord (boissons, repas…) payants sont ainsi devenus… monnaie courante.

Mais dans cette stratégie qui s’inspire des low cost et de leur service parfois minimaliste, les compagnies régulières ne poussent-elles pas un peu trop loin le bouchon ?

On vous livre une Tesla, mais sans les roues.

Sur des vols long-courriers, des passagers peuvent désormais être facturés 7 euros pour une simple couverture. Ou 7 euros pour des écouteurs. Or là, ce type de « petits » suppléments, pas forcément anticipés par le client, se fait clairement au détriment de l’image et de la sacro-sainte « expérience client » en vol. Les passagers s’en plaignent d’ailleurs sur les plateformes d’avis.

Comment une compagnie peut-elle se vanter d’avoir un système de divertissement en vol de qualité, avec pléthore de films, quand les écouteurs ne sont pas fournis ? On vous livre une Tesla, mais sans les roues… Pourquoi facturer quelques euros la couverture sur un billet de 800 ou 1000 euros ? Pas très accueillante comme approche, et difficile à gérer pour le personnel de bord qui doit se justifier.

Une récente étude du fournisseur technologique Travelport évoquait le manque de clarté des offres des compagnies. 88% des personnes interrogées préféreraient voir toutes les options de vol et tous les tarifs sur un seul écran. C’est loin d’être le cas, tant nombre de compagnies ont « déshabillé » leur billet d’avion, afin de leur ajouter ensuite des prestations à la carte. Nombre de compagnies, mais pas toutes bien entendu. Les agents de voyages experts de la billetterie ont un rôle essentiel à jouer auprès des consommateurs pour aider les passagers à voir plus clair dans ce brouillard tarifaire.

Linda Lainé, rédactrice en chef

@Linda_Laine

A lire aussi :

1 commentaire
  1. edidier_419 dit

    L’offre tarifaire a évolué ces dernières années, d’abord initié par les low-cost européenne puis sur les long-courriers. Les Legacy ont suivi pour offrir une comparaison d’offre identique. Le long courrier a suivi car une demande des nouvelles génération a émergé, souhaitant le tarif le moins cher et voyageant léger. Le « branded fare » s’est donc développé ou pour chaque lettre de réservation correspond deux à trois tarifs avec des conditions et des avantages différents. Pour le consommateur, l’offre peut paraître complexe mais la norme NDC et d’autre développements technologiques devraient y palier. Dans tous les cas le prix du voyage comprend toujours le voyage dans son intégralité, comme une voiture avec les roues, un volant, un moteur… Les options peuvent être juste plus nombreuses. Le client peut maîtriser son budget et continuer de voyager.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Dans la même rubrique