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La renaissance de l’Orient Express

C’est l’une des marques les plus évocatrices du voyage. Et Accor, propriétaire à 100% depuis 2022 d’Orient Express, compte bien capitaliser sur ce nom prestigieux.

Qui n’a jamais entendu parler de l’Orient Express ? Depuis sa création en 1883, la marque est synonyme de voyage luxueux à l’ambiance feutrée. La ligne historique qui relie Paris à Istanbul avec des arrêts, entre autres, à Vienne (Autriche) et Venise (Italie), est même l’un des itinéraires touristiques qui fait le plus rêver. Mais la ligne ferroviaire n’a pas su résister au temps, à la complexification du contexte géopolitique européen, à la démocratisation des voyages en avion et à l’émergence du train à grande vitesse.

La marque, elle, a toujours été convoitée. Longtemps propriété de la SNCF, elle a été définitivement rachetée par Accor en 2022. Et ce dernier compte bien la relancer, avec une idée bien claire : « accompagner le monde du luxe vers l’écoresponsabilité », explique Sébastien Bazin, le PDG du groupe hôtelier. 

Trains, hôtels de luxe et voiliers

C’est donc tout naturellement que le groupe hôtelier a présenté Dolce Vita Orient Express, une « expérience de voyage sur-mesure » à bord d’un train de luxe sillonnant l’Italie. Si le projet a pris un peu de retard, les premiers départs devraient avoir lieu au printemps 2025. Le train pourra accueillir 62 passagers en tout dans 18 cabines de luxe et 12 cabines suite. Prix moyen d’une nuit par personne : 2 000 euros. Malgré ce tarif élevé, l’ouverture des ventes a bien fonctionné.

Le train prolongera ses passagers dans une ambiance « Dolce Vita » luxueuse.
© Accor

Mais Accor ne compte pas limiter Orient Express au voyage ferroviaire. En effet, des hôtels de luxe ouvriront bientôt leurs portes à Rome et Venise. Un autre projet est également annoncé à Riyad, première ville du Moyen-Orient à officialiser l’arrivée d’un établissement de la marque. 

Orient Express va également prendre la mer. En effet, en 2026, l’Orient Express Silenseas, qui sera « le plus grand voilier du monde », proposera ses premières croisières. Le navire, qui plongera ses passagers dans l’âge d’or de la French Riviera, abritera 54 suites à la superficie moyenne de 70m², et une vaste suite présidentielle (1415 m² dont 530m² de terrasse privative). Deux piscines, deux restaurants, un bar, un cabaret, un spa et même un studio d’enregistrement animeront la vie à bord.

Une ambition : établir de nouveaux standards dans le luxe

L’Orient Express Silenseas, qui mesurera 220 mètres de long, naviguera grâce à un système baptisé « SolidSail », et constitué de trois voiles rigides d’une surface de 1500 mètres chacune. Elles se hisseront sur un gréement à balestron, aux 3 mâts inclinables culminant à plus de 100 mètres de haut, et pourront assurer, « dans des conditions météorologiques adaptées », jusqu’à 100% de la propulsion du navire.

© Martin Darzacq/Accor

Associé à une propulsion hybride fonctionnant au gaz naturel liquéfié (GNL), « Silenseas sera ainsi le navire référence en terme environnemental », assure Laurent Castaing, le directeur général des Chantiers de l’Atlantique, chargé de construire le bateau.

Accor a déjà signé une lettre d’intention de commande portant sur deux voiliers. Et il en a confié la stratégie à Clément Mousset, le fondateur de CFC, nommé à ce poste au printemps dernier.

Enfin, le groupe hôtelier travaille à la relance de la ligne de l’Orient Express, entre Paris et Istanbul via Venise. D’autres projets devraient émerger, notamment après la signature d’un partenariat avec LVMH, pourtant concurrent d’Accor sur le segment hôtelier. D’ici à 2026, Accor compte bien remettre sur le devant de la scène cette marque en sommeil depuis une vingtaine d’années.

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