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Jeux olympiques : quel est le bilan touristique pour Paris ?

Alors que les Jeux paralympiques approchent, la ville de Paris et les professionnels du tourisme commencent à mesurer l’impact des Jeux olympiques. L’Echo dresse un bilan avec les premiers chiffres disponibles, commentés par Corinne Menegaux.

Quelle a été la fréquentation globale ? Pendant les Jeux olympiques (JO), du 23 juillet au 11 août, la métropole du Grand Paris a accueilli 11,2 millions de visiteurs.

Corinne Menegaux © Alexandre Nestora

« Une vraie réussite en termes d’image »

Cette affluence, proche de l’estimation prévisionnelle de 11,3 millions de visiteurs, représente une augmentation de 4% sur un an. Les visiteurs nationaux (touristes, excursionnistes et locaux) représentent ainsi 85 % de l’ensemble des visiteurs.

Bien sûr, le succès des JO ne se mesure pas qu’en chiffres. « C’est une vraie réussite en termes d’image, de levier d’attractivité, d’accueil, de valeurs portées pour le territoire – peut-être au-delà de nos espérances », souligne Corinne Menegaux, directrice générale de Paris je t’aime – Office de tourisme.

3,1 millions de touristes

Parmi les 11,2 millions de visiteurs, le Grand Paris a accueilli 3,1 millions de touristes, qui ont donc dormi en Ile-de-France. Soit « un peu plus que prévu », ajoute Corinne Menegaux.

Au total, le Grand Paris a accueilli 11,2 millions de visiteurs (touristes, excursionnistes non-Franciliens, Franciliens). Source OT

« Globalement, nous anticipons un été touristique légèrement meilleur qu’en 2023, mais avec des profils différents en fonction des périodes. Sur la période de juin à août compris, nous devrions afficher une croissance des clientèles étrangères de 3% ou de 4%. »

Malgré, sans aucun doute, une stratégie d’évitement de certains profils de voyageurs. Des opérateurs du tourisme évoquent une moindre présence des familles étrangères.

Hôtels : un taux d’occupation comparable à l’été 2023

Sur la période des JO, le taux d’occupation hôtelier a progressé dans les départements de la petite couronne : +13,1 points en Seine-Saint-Denis, +8,3 points dans le Val-de-Marne, +13,3 points dans les Hauts-de-Seine, annonce un communiqué. Dans Paris intra-muros, il ressort à 84% du 23 juillet au 6 août (+10,1 pts vs 2023). Avec, pour la filière, de meilleures recettes qu’en 2023 compte tenu des prix pratiqués.

De quoi compenser une fin juin et un mois de juillet poussifs ? « Début juillet, c’était certes plus difficile, mais sur période de 15 jours. En taux d’occupation, nous devrions connaître un été au minimum iso par rapport à 2023. D’autant plus que le mois de septembre s’annonce en croissance d’environ 5 à 10 points. »

Les restaurants ont moins fait recette

L’été olympique a été émaillé de reportages et de témoignages de restaurateurs mécontents principalement avant le début des épreuves mais aussi au début des JO.

Comment l’expliquer ? Pour la directrice de l’Office de tourisme, les restaurants proches des sites de compétition ont néanmoins plutôt bien résisté, avec des budgets souvent moindres. « En général, il ne s’agissait pas de touristes étrangers en quête d’un repas gastronomique. Les personnes qui viennent pour le sport, notamment les Français, ont pu se contenter d’un sandwich entre deux compétitions. » Avec des situations à géométrie variable en fonction des localisations. 

De nombreux restaurants ont aussi pu pâtir de l’appel au télétravail organisé par le gouvernement.

Musées en retrait de 20%

Dans les musées et monuments parisiens, la fréquentation a reculé d’environ 20%, d’après les premières estimations. Même dans ceux proches des sites de compétition comme le Louvre, la Tour Eiffel, le château de Versailles.

« Nous nous attendions à un tel recul de fréquentation puisque nous sommes dans un modèle de tourisme très axé sur le sport. C’était déjà le cas lors des JO de Londres qui avaient enregistré une baisse de 15% de fréquentation des sites culturels. »

Dans le même esprit, les parcs d’attraction ont plutôt fait grise mine, d’autant que la météo les a desservis.

Quel héritage ?

« Les Jeux ont montré l’alliance entre un Paris chargé d’histoire – notamment de par son patrimoine – et un Paris moderne », se réjouit la directrice générale. 

Désormais, comment surfer sur la vague des JO ? « C’est tout l’enjeu d’aujourd’hui et de demain : comment on utilise la ferveur, le positivisme et l’image attractive dont nous héritons pour en faire un levier. » Un enjeu pour l’ensemble de la destination France, même si la capitale a davantage profité du rayonnement créé par la couverture médiatique mondiale. Un sujet d’ampleur pour le futur ministre de tutelle… quand il (ou elle) sera nommé.

En attendant, les Jeux paralympiques approchent, ils devraient attirer 4 millions de visiteurs.

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