IA générative : des opportunités et des limites dans le voyage
Retour sur une table ronde dédiée à l’innovation et à l’intelligence artificielle (IA) générative dans le voyage. C’était lors de la conférence Net Tourisme, avec cinq grands témoins.
L’IA générative va-t-elle tenir toutes ses promesses ? Depuis plusieurs mois, en tout cas, elle fait l’objet d’une forme d’emballement médiatique. Les entreprises du tourisme et des mobilités s’intéressent aussi à son potentiel, avec des projets mais aussi de vrais questionnements. En témoignent les propos des cinq décideurs réunis lors de la table ronde d’ouverture de la conférence Next tourisme 2024.
Accor a ainsi identifié différentes typologies d’usage. Alix Boulnois, chief digital officer du groupe hôtelier, a notamment détaillé l’usage de l’IA pour la production de contenus « relus par l’humain ». Une relecture nécessaire pour améliorer la copie. Voire identifier des « hallucinations » et des approximations, ont relevé les autres décideurs du panel. « Sur l’IA, l’enjeu, c’est de savoir comment concilier l’humain et la technologie », a renchéri Angélique Bidault-Verliac, directrice data et performance de SNCF Connect & Tech.
Quels gains de productivité ?
Chez Maeva, l’intelligence artificielle sert notamment à analyser rapidement les avis clients, et pas seulement ceux des mécontents. « Nous répondons désormais aux avis hyper positifs, ce qui n’était pas le cas avant », a précisé Laurent Gicquel, directeur commercial et digital de la place de marché.
S’il a beaucoup testé ChatGPT et ses cousins au sein de ses équipes, HomeExchange tempère son enthousiasme. Pour Charles-Edouard Girard, cofondateur de la plateforme, il demeure toujours difficile de démontrer de vrais « gains de productivité », sauf peut-être « pour les développeurs ».
Quant à Aja Godais, chief marketing officer de Worldia, elle croit à l’humain augmenté. Le voyagiste a développé un chatbot qui permet aux agences de voyages d’obtenir « des devis personnalisés » en quelques secondes. Reste à convaincre les vendeurs. L’accompagnement au changement des méthodes de travail représente un autre défi important.
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