EdV : la feuille de route de Valérie Boned est prête

Valérie Boned, présidente des Entreprises du Voyage, a précisé sa feuille de route pour les mois à venir, lors de la convention régionale Méditerranée, le week-end dernier à Aix-en-Provence. Dans les projets du syndicat à court terme, elle a placé le chantier de l’intelligence artificielle (IA). « Nous allons sortir un guide très pratique sur le sujet, dit-elle, qui va donner des pistes d’utilisation. Comment travailler avec des chatbots, comment effectuer des réservations, etc ». Une série d’ateliers sera proposée aux adhérents pour les éclairer.

L’autre gros chantier concerne la valorisation de l’entreprise. « Cela va de la trésorerie à la transmission, en passant par le fonds de commerce et la patrimonialité », explique-t-elle. Les différentes formes juridiques des entreprises seront analysées. L’aspect social sera également décrypté, pour que les adhérents définissent une organisation du temps de travail pour leurs salariés et une rémunération incitative.

Semaine des 4 jours en réflexion

A noter : à partir du 1^er janvier 2025, les entreprises de 11 à 49 salariés seront obligées de mettre en place un dispositif de partage de la valeur, dès lors qu’elles réalisent un bénéfice net de 1% pendant trois années consécutives. Ce partage peut prendre la forme d’un intéressement, d’une épargne salariale, d’une prime ou d’une participation. « En-dessous de 11 salariés, rien n’est obligatoire mais une prime est fortement incitative », a souligné Marie-Laure Tarragano, avocate au cabinet DTMV, experte en droit social auprès du syndicat.

De même, le projet social de la semaine de travail de 4 jours sera abordé. « De nouveaux rythmes de travail peuvent voir le jour, lissés suivant les périodes d’activité, basse et haute. On peut appliquer aussi d’autres solutions, comme travailler 8h45 par jour sur 4 jours, ou accorder une semaine de vacances toutes les 5 semaines. De toute façon, dans cinq ans, tout le monde sera à la semaine de 4 jours ! », prédit-elle.

Le syndicat poursuit ses travaux dans l’attente de la nomination d’un représentant du tourisme au sein du futur gouvernement. « Je travaille avec l’Ectaa et j’ai encore des contacts avec le cabinet d’Olivia Grégoire, mais je ne vous cache pas que j’attends avec impatience que la situation se débloque », avoue la présidente.