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Cdiscount : « Oubliez le PC, regardez sur le mobile »

Emmanuel Grenier, PDG de Cdiscount, a partagé sa vision du digital et du voyage lors du Forum du Seto. Extraits choisis de son pitch.

Le bordelais Cdiscount était à sa genèse un magasin en ligne, qui a fait de son paiement en quatre fois un puissant argument marketing. Aujourd’hui, c’est devenu une marketplace, avec une grande profondeur d’offres. « En 10 ans, on est passé de 70 000 produits à 70 millions de produits », a expliqué Emmanuel Grenier, PDG de Cdiscount, lors du Forum du Syndicat des entreprises du tour-operating (Seto) à Porto. Un positionnement de place de marché qui présente deux difficultés principales, a-t-il ajouté : la complexité du classement dans le moteur de recherche et le problème de la qualité. « Il faut éliminer les mauvais vendeurs avec des équipes spécialisées. »

Emmanuel Grenier, PDG de Cdiscount © Linda Lainé

Face à Amazon

Résultat : la filiale du groupe Casino a enregistré un chiffre d’affaires global de 3,6 milliards d’euros en 2018 (+9% versus 2017). Avec un résultat financier « à l’équilibre », « à cause de la pression sur le marché des acteurs mondiaux ». Cdiscount est aussi le deuxième marchand en France en trafic, avec 20 millions de visiteurs uniques. Amazon, son grand concurrent, affiche pour sa part 30 millions.

« Ce qui est plus important que les clients, c’est le trafic. On cible le visiteur non pas en fonction de ce qu’il a acheté, mais en fonction de ce qu’il veut en temps réel, sans même connaître son nom. S’il a très envie ou pas du tout envie d’un produit, le client n’a pas de promo. S’il a moyennement envie, on va calibrer une promotion. »

Le trafic est résolument tourné vers les smartphones, qui représentent 75% du trafic et 50% des ventes. D’où ce message fort adressé aux près de 100 professionnels réunis à Porto du 11 au 13 décembre : « Oubliez le PC, regardez sur le mobile. » Autrement dit, soyez « mobile first », priorisez vos développements technologiques sur nos compagnons de poche.

Le voyage permet « d’adoucir notre marque »

Et le voyage, quelle est sa place ? (A lire aussi, l’article Pourquoi Cdiscount Voyages signe avec le réseau Havas et Orchestra). Le PDG de Cdiscount l’a expliqué, sans donner de chiffres. Selon nos informations, les ventes de prestations touristiques sont trois fois plus importantes que l’objectif fixé en 2019, et atteignent ainsi quelques dizaines de millions d’euros. Dans les faits, Cdiscount profite de l’absence, pour l’instant, d’Amazon dans le travel. « Il n’y a pas de raison qu’ils (Amazon) n’essaient pas de revenir, estime avec prudence le PDG. Ils sont plus forts en technologie que Google. »

C’est en 2016 que le discounter s’est lancé dans les services dont le voyage, pour la 3e ou 4e fois. Son modèle ? La marketplace bien sûr, avec une quarantaine de partenaires. « On est des novices dans le voyage, vous êtes des spécialistes, a relevé Emmanuel Grenier. On n’est pas des prédateurs. » Le positionnement est basé sur la profondeur d’offres, pas sur les promotions, a-t-il martelé. Le panier reste néanmoins modeste (600 euros), pour un âge moyen de 35 ans. Sans surprise, les réseaux sociaux sont capitaux dans la stratégie globabe : Facebook, YouTube, et surtout Instagram, qui est le média à « privilégier pour le voyage, le média pour votre secteur ».

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