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Aéroports : les règles de sécurité changent à l’embarquement

Depuis quelques mois, les passagers étaient autorisés à embarquer des liquides sans restriction de quantité dans les aéroports européens. La Commission européenne vient de rétropédaler.

Après plusieurs mois de test, la Commission européenne exige le retour de la limite de 100ml pour tout liquide embarqué par un passager à bord d’un avion à compter du 1er septembre 2024.

L’instance pointe du doigt la fiabilité des scanners C3 EDSCB, censés détecter facilement les composants explosifs dans les matériels électroniques, les cosmétiques ou les liquides. Faisant ainsi gagner un temps précieux aux passagers comme au personnel aéroportuaire.

D’après la Commission, qui base sa décision sur un rapport technique, les scanners ne détectent plus de façon certaine les éléments visés dès lors que le flacon dépasse les 330 millilitres (l’équivalent d’une canette de soda, NDLR). C’est donc par mesure de précaution que Bruxelles a décidé du retour à l’ancienne règle. L’institution ne ferme donc pas la porte à la réutilisation prochaine de ces scanners.

Ce retour en arrière va provoquer une « pression opérationnelle importante »

Mais les plateformes devront, pour l’instant, ressortir leurs vieux scanners à rayons X. Ce qui provoque l’ire de l’Airports Council International Europe (ACI Europe), qui défend les intérêts des aéroports européens. Selon son directeur général, Olivier Jankovec, ce retour en arrière va provoquer « une pression opérationnelle importante, dont l’atténuation nécessitera le déploiement de personnel supplémentaire et la reconfiguration des points de contrôle de sécurité ».

La nouvelle restriction va également pénaliser les aéroports ayant déjà investi dans des scanners C3, selon Olivier Jankovec. « L’achat de scanners C3 coûte en moyenne 8 fois plus cher que les machines de contrôle à rayons X classiques qu’ils remplacent, tandis que les coûts d’exploitation et de maintenance sont 4 fois plus élevés ». La Commission européenne n’inciterait donc pas à l’innovation, d’après l’ACI.

Enfin, l’association regrette « qu’aucun calendrier ni aucune procédure n’aient été mis en place » pour imaginer la remise en service des scanners C3. L’ACI appelle donc la Commission européenne et les Etats membres à élaborer « d’urgence » une feuille de route pour « lever les restrictions actuelles et rétablir la confiance dans le système de certification de l’UE pour les équipements de sécurité aérienne ».

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