Retrouvez l'actualité du Tourisme pour les professionnels du secteur tourisme avec l'Echo Touristique : agences de voyages, GDS, prestataires spécialisés, voyagistes

Abus de position dominante : Booking.com condamnée à une amende de 413 millions d’euros

En Espagne, le gendarme de la concurrence a infligé une amende record de 413 millions d’euros à la plateforme de réservations d’hôtels Booking.com.

La Commission nationale des marchés et de la concurrence (CNMC) accuse Booking.com d' »abus de position dominante » au détriment du secteur hôtelier en Espagne.

Ce gendarme espagnol de la concurrence demande à la plateforme hôtelière de payer une amende de 413 millions d’euros. Il s’agit de la plus importante amende jamais infligée en Espagne pour des pratiques anti-concurrentielles, assure la CNMC.

Plusieurs griefs

Dans un communiqué, la CNMC explique condamner ainsi la politique commerciale « déloyale » de Booking.

L’organisme pointe notamment du doigt « une clause de prix » interdisant aux hôtels de proposer leurs chambres sur leurs propres sites à un tarif inférieur à celui de Booking. La plateforme « se réserve la possibilité de baisser » de façon unilatérale « le prix » des chambres. 

Par ailleurs, la CNMC critique le « manque de transparence » concernant les programmes « Preferente Plus et Genius ». Sans oublier le référencement par défaut des hôtels, privilégiant les établissements affichant un grand nombre de réservations.

Selon le gendarme espagnol de la concurrence, Booking.com détient une part de marché des réservations en ligne d’hôtels – parmi les agences de voyage en ligne (OTA) en Espagne – comprise entre 70% et 90% sur la période 2019-2022

Booking.com décidé à faire appel

Dans une réaction transmise à l’AFP, Booking a assuré être « en profond désaccord avec la conclusion de l’enquête » de la CNMC, lancée après une plainte de l’Association espagnole des directeurs d’hôtels (AEDH).

La plateforme a par ailleurs annoncé qu’elle comptait « faire appel de cette décision sans précédent ». Elle remet en cause la légitimité de la CNMC à infliger l’amende au regard des règles européennes de la DMA.

« Nous sommes convaincus que le Digital Market Act de l’Union européenne représente le cadre pertinent pour discuter et adresser les principales préoccupations exprimées par le CNMC, constituant une opportunité de convenir de solutions applicables à toute l’Europe plutôt que pays par pays », estime-t-elle.

A lire aussi :

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Dans la même rubrique